Le 9 mai 2024
- Festival : Festival de Cannes 2024
De 1946 à aujourd’hui, de La Bataille du rail à Anatomie d’une chute, les Palmes d’or de Cannes recensées par la rédaction d’AVoir-ALire. Les grands classiques et œuvres culte alternent avec des films oubliés ou à redécouvrir... Une certaine vision de cinéma ?
Les années 1940 et 50
Le label Palme d’or apparaît en 1955 avec un film qui correspond davantage aux canons des Oscars. Auparavant, De Sica, Welles ou Clouzot ont eu droit à la plus haute distinction.
1946 : La Bataille du rail, de René Clément (Prix du Jury international et prix de la mise en scène)
1949 : Le Troisième homme (The Third Man), de Carol Reed (Grand Prix)
1951 : Mademoiselle Julie (Fröken Julie), de Alf Sjöberg (Grand Prix)
1951 : Miracle à Milan (Miracolo a Milano), de Vittorio De Sica (Grand Prix)
1952 : Othello, d’Orson Welles (Grand Prix)
1953 : Le Salaire de la peur, de Henri-Georges Clouzot (Grand Prix)
1954 : La Porte de l’enfer (Jigokumon), de Teinosuke Kingasa (Grand Prix)
1955 : Marty, de Delbert Mann
1956 : Le Monde du silence, de Jacques-Yves Cousteau & Louis Malle
1957 : La Loi du seigneur (Friendly Persuasion), de William Wyler
1958 : Quand passent les cigognes (Letjât žuravli), de Mikhaïl Kalatozov
1959 : Orfeu Negro, de Marcel Camus-
Les années 1960
C’est la décennie des grands maîtres italiens avec le trio Fellino/Visconti/Antonioni, rejoint notamment par Buñuel et un Demy en chanté.
1960 : La Dolce vita, de Federico Fellini
1961 : Viridiana, de Luis Buñuel
1961 : Une aussi longue absence, de Henri Colpi
1962 : La Parole donnée (O pagador do promessas), d’Anselmo Duarte
1963 : Le Guépard (Il gattopardo), de Luchino Visconti
1964 : Les Parapluies de Cherbourg, de Jacques Demy
1965 : Le Knack... et comment l’avoir (The Knack... And How To Have It) de Richard Lester
1966 : Un homme et une femme, de Claude Lelouch
1966 : Ces messieurs-dames (Signore e signori), de Pietro Germi
1967 : Blow-Up, de Michelangelo Antonioni
1968 : Festival interrompu en raison des événements de mai 68
1969 : If..., de Lindsay Anderson
Les années 70
Le Nouvel Hollywood passe en force avec Altman, Coppola (deux fois) et Scorsese, au cours d’une décennie également politique (Rosi, Petri).
1970 : MASH, de Robert Altman
1971 : Le Messager (The Go-between), de Joseph Losey
1972 : L’Affaire Mattei, de Francesco Rosi
1972 : La Classe ouvrière va au paradis (La classe operaia va in paradiso), d’Elio Petri
1973 : La Méprise (The Hireling), d’Alan Bridges
1973 : L’Épouvantail (Scarecrow), de Jerry Schatzberg
1974 : Conversation secrète (The Conversation), de Francis Ford Coppola
1975 : Chronique des années de braise (Waqâ’i’ sinîn al-jamr), de Mohammed Lakhdar-Hamina
1976 : Taxi Driver, de Martin Scorsese
1977 : Padre padrone, de Paolo et Vittorio Taviani
1978 : L’Arbre aux sabots (L’albero degli zoccoli), d’Ermanno Olmi
1979 : Apocalypse Now, de Francis Ford Coppola
1979 : Le Tambour (Die Blechtrommel), de Volker Schlöndorff
Les années 1980
Du vétéran Kurosawa à l’outsider Soderbergh, les Palmes d’or dépassent les générations et consacrent de grands auteurs tels Imamura et Wenders.
1980 : Que le spectacle commence (All That Jazz), de Bob Fosse
1980 : Kagemusha, l’ombre du guerrier (Kagemusha), d’Akira Kurosawa
1981 : L’Homme de fer (Czlowiek z zelaza), d’Andrzej Wajda
1982 : Missing, porté disparu (Missing), de Costa-Gavras
1982 : Yol, la permission (Yol), d’Yilmaz Güney & Serif Gören
1983 : La Ballade de Narayama (Narayama bushi-ko), de Shohei Imamura
1984 : Paris, Texas, de Wim Wenders
1985 : Papa est en voyage d’affaires (Otac na službenom putu), d’Emir Kusturica
1986 : Mission (The Mission), de Roland Joffé
1987 : Sous le soleil de Satan, de Maurice Pialat
1988 : Pelle le conquérant (Pelle erobreren), de Bille August
1989 : Sexe, mensonges et vidéo (Sex, Lies and Videotape), de Steven Soderbergh
Les années 1990
Vous avez dit culte ? C’est la décennie des Lynch, Coen Brothers ou Tarantino. Et le lyrisme de Jane Campion et Chen Kaige impressionne les jurys autant que la démarche radicale de Kiarostami et Angelopoulos.
1990 : Sailor et Lula (Wild at Heart), de David Lynch
1991 : Barton Fink, de Joel & Ethan Coen
1992 : Les Meilleures intentions (Den Goda viljan), de Bille August
1993 : La Leçon de piano (The Piano), de Jane Campion
1993 : Adieu ma concubine (Bawang bieji), de Chen Kaige
1994 : Pulp Fiction, de Quentin Tarantino
1995 : Underground (Podzemlje), d’Emir Kusturica
1996 : Secrets et mensonges (Secrets and Lies), de Mike Leigh
1997 : L’Anguille (Unagi), de Shohei Imamura
1997 : Le Goût de la cerise (Ta’m e guilass), d’Abbas Kiarostami
1998 : L’Éternité et un jour (Mia eôniótêta kai mia méra), de Theo Angelopoulos
1999 : Rosetta, de Luc & Jean-Pierre Dardenne
Les années 2000
Le cinéma social de Loach ou des Dardenne a la cote, et des auteurs tels Lars von Trier, Polanski et Haneke sont consacrés, quand Gus Van Sant ou Cristian Mungiu assurent la relève.
2000 : Dancer in the Dark, de Lars von Trier
2001 : La Chambre du fils (La stanza del figlio), de Nanni Moretti
2002 : Le Pianiste (The Pianist) de Roman Polanski
2003 : Elephant, de Gus Van Sant
2004 : Fahrenheit 9/11, de Michael Moore
2005 : L’Enfant, de Luc & Jean-Pierre Dardenne
2006 : Le Vent se lève (The Wind That Shakes the Barley), de Ken Loach
2007 : 4 mois, 3 semaines, 2 jours (4 luni, 3 saptamini si 2 zile), de Cristian Mungiu
2008 : Entre les murs, de Laurent Cantet
2009 : Le Ruban blanc (Das weisse Band), de Michael Haneke
Les années 2010 et 20
Du cinéma de contemplatif d’Apichatpong Weerasethakul aux œuvres décalées de Ruben Östlund, en passant par des films signés Nuri Bilge Ceylan ou Bong Joon-ho, les propositions audacieuses ne manquent pas.
2010 :Oncle Boonme (celui qui se souvient de ses vies antérieures) (Lung Boonmee Raluek Chat), d’Apichatpong Weerasethakul
2011 : Tree of Life, de Terrence Malick
2012 : Amour, de Michael Haneke
2013 : La Vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche
2014 : Winter Sleep (Kis Uykusu), de Nuri Bilge Ceylan
2015 : Dheepan, de Jacques Audiard
2016 : Moi, Daniel Blake (I, Daniel Blake), de Ken Loach
2017 : The Square, de Ruben Östlund
2018 : Une affaire de famille (Manbiki kazoku), de Hirokazu Kore-eda
2019 : Parasite (Gisaengchung), de Bong Joon-ho
2020 : Non attribuée
2021 : Titane, de Julia Ducournau
2022 : Sans filtre (The Triangle of Madness), de Ruben Östlund
2023 : Anatomie d’une chute, de Justine Triet
2024 : Anora, de Sean Baker
Galerie photos
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