Le 17 décembre 2020
Un dimanche, la petite famille Birdwell, de la communauté des Quakers, se prépare pour l’office. Un classique plutôt académique, qui pourtant remporta la Palme d’or au festival de Cannes 1957.
- Réalisateur : William Wyler
- Acteurs : Gary Cooper, Anthony Perkins, Robert Middleton, Marjorie Main, Dorothy McGuire , Richard Eyer
- Genre : Drame, Western, Film de guerre
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Metro-Goldwyn-Mayer
- Durée : 2h17min
- Titre original : Friendly Persuasion
- Date de sortie : 6 juin 1957
- Festival : Festival de Cannes 1957
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Résumé : 1862, dans l’Indiana : Alors que la guerre de Sécession paraît lointaine, la famille Birdwell de la communauté pacifique des Quakers, vit paisiblement dans sa ferme où le père Jess (Gary Cooper) se consacre à l’horticulture, avec l’aide de son fils aîné Josh (Anthony Perkins). Le dimanche, sous la houlette d’Eliza la mère (Dorothy McGuire), qui est aussi pasteur de la communauté, toute la famille, qui compte aussi Martha (Phyllis Love), une adolescente et Little Jess (Richard Eyer), se rend à l’office. Comme toutes les semaines, Jess, facétieux sous ses airs sévères, qui conduit la charrette, va engager une course avec son voisin Sam (Robert Middleton), qui, lui, se rend à l’église.
Critique : William Wyler (1902-1981), émigré allemand à Hollywood, comme plusieurs de ses collègues, fut un spécialiste des grosses productions à succès. Trois ans après Vacances romaines ("Roman Holiday"), film populaire qui remporta plusieurs Oscars, dont celui de la meilleure actrice pour Audrey Hepburn (aux côtés de Gregory Peck), il proposait ce long métrage qui remporta la Palme d’Or au festival de Cannes 1957.
Il est aujourd’hui étonnant que ce film très classique, voire académique, ait raflé ce prestigieux prix, en général plutôt attribué à des œuvres plus novatrices. D’autant que cette année-là , il concourait notamment avec Le septième sceau ("Det sjunde inseglet") d’Ingmar Bergman, Les nuits de Cabiria de Federico Fellini ("Le notti di Cabiria") ou encore Un condamné à mort s’est échappé de Robert Bresson.
Le récit se déroule plutôt nonchalamment dans le registre de la comédie. Au fur et à mesure, on comprend que la famille Birdwell va vite être confrontée à un grave problème : les Quakers, entre autres principes, ont adopté celui de la non-violence et plusieurs éléments de l’histoire laissent à entendre que les troupes de l’armée sudiste se rapprochent de l’Indiana, dans un périple où ses soldats pillent, brûlent et tuent tout ce qui se trouve sur leur passage. Le jeune Josh est très tenté de répondre à l’appel des Nordistes qui recrutent des volontaires et son père est en proie à un cas de conscience.
Si l’histoire est plutôt intéressante et donne un éclairage inhabituel sur la non-violence pendant la guerre de Sécession, son traitement reste d’une facture classique très sage et déroule, a contrario de l’originalité de son sujet, une belle galerie de poncifs de l’époque : le garçon de ferme noir, affranchi, fait soi-disant partie de la famille, mais on ne le voit qu’à l’écurie ; les enfants sont tous les trois des petits modèles de la famille idéal ; la maman est toujours en cuisine, tandis que le papa coupe du bois ; les gentils sont trop gentils et les méchants pas assez méchants.
La scène de la foire et celle de la visite à la mère de famille, flanquée de trois grandes filles, frisent même le ridicule.
Restent une mise en scène solide, un Gary Cooper dans le rôle d’un idéaliste vieillissant mais plein d’humour, et un Anthony Perkins débutant et déjà embarrassé ... dans une oeuvre qui paraît aujourd’hui bien surannée.
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