Palme d’or Cannes 2006
Le 1er novembre 2020
Une déception de la part du réalisateur de Family Life.
- Réalisateur : Ken Loach
- Acteurs : Cillian Murphy , Liam Cunningham, Padraic Delaney, William Ruane, Orla Fitzgerald
- Genre : Drame, Historique
- Nationalité : Britannique
- Distributeur : Diaphana Distribution
- Durée : 2h04min
- Date télé : 17 février 2022 22:20
- Chaîne : OCS City
- Titre original : The Wind that Shakes the Barley
- Date de sortie : 23 août 2006
- Festival : Festival de Cannes 2006, Sélection officielle Cannes 2006
Résumé : Irlande, 1920. Des paysans s’unissent pour former une armée de volontaires contre les redoutables Black and Tans, troupes anglaises envoyées par bateaux entiers pour mater les velléités d’indépendance du peuple irlandais. Par sens du devoir et amour de son pays, Damien abandonne sa jeune carrière de médecin et rejoint son frère Teddy dans le dangereux combat pour la liberté..
Critique : Même les plus grands fans du cinéaste sont obligés de se faire une raison : Ken Loach ne fait ici que du Ken Loach sur un mode quasi parodique qui confine à la caricature et rabâche un système dans lequel il se complaît (les scènes de torture sont maladroitement, pour ne pas dire complaisamment filmées, ce qui est étonnant de la part d’un cinéaste ordinairement plus subtil). Sur le papier, un programme alléchant et virulent. A l’écran, un film étonnamment démago, pas nécessairement consensuel (les scènes choc ne manquent pas) mais affecté et geignard, qui obéit à une progression dramatique schématique. Sa nouvelle fiction, en sus d’être cruellement mineure, embarrasse plus qu’elle ne donne matière à réflexion sur le cas irlandais. Les acteurs qui n’ont découvert le scénario qu’au gré des jours de tournage confèrent une émotion certaine mais ne semblent pas croire en ce qui les anime. L’approximation se ressent ; et malgré les efforts de Cillian Murphy qui allie charme et rudesse, suavité et élégance, tout sonne faux.
Plus ennuyeux : le résultat est démoli par le clivage manichéen de l’intrigue qui pourtant essaye comme elle peut d’instiller de l’ambiguïté en sondant notamment les disparités entre deux frères en plein tumulte historique. Que nenni : Loach ne connaît que le blanc et le noir, et inutile de préciser que l’on peut préférer les autres couleurs du prisme. La dénonciation du passé colonial de certaines puissances européennes possède incidemment la grâce d’un éléphant dans un magasin de porcelaine et sombre dans l’écueil loachien le plus redoutable : le misérabilisme poids lourd.
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minime 26 novembre 2006
Le vent se lève - la critique
La naissance du mouvement indépendantiste irlandais vue par Ken Loac donne une épopée mélodramatique où, sur fond d’Histoire contemporaine, Cillian Murphy/ Damien et Padraic Delaney/ Teddy revisitent les personnages bibliques d’Abel et Caïn, jusqu’à une épilogue tragique.
Le récit, classique, est cousu de fil blanc, rebondissant de l’espoir à la cruauté au gré d’une musique sirupeuse. Ken Loach l’engagé récite une partition qui lui ressemble peu, celle d’un conteur qui fait passer l’émotion au burin.
Norman06 22 avril 2009
Le vent se lève - la critique
Humaniste et efficace, c’est un film typique de l’univers de Loach même si l’on préfèrera certaines de ses œuvres plus intimistes et nuancées. Du bon cinéma.
tournezcoupez 25 avril 2012
Le vent se lève - la critique
Le Vent se Lève brille par sa sobriété et son réalisme. Cillian Murphy n’est jamais mis en avant au détriment du scénario et l’image abrupte ne fait pas de l’Irlande, un pays aux paysages illuminés de couleurs. C’est simple, mais puissant !
nani 2 novembre 2020
Le vent se lève - la critique
mise en scène brutale sans nuance , des hurlements pendant 3/4h . ça suffit , j’ai éteint .