Les Palmes d’or
Le 18 juin 2024
Par la poésie de cette histoire intemporelle, Lelouch apporte sa révolution visuelle au cinéma.


- Réalisateur : Claude Lelouch
- Acteurs : Anouk Aimée, Jean-Louis Trintignant, Paul Le Person, Simone Paris, Pierre Barouh, Valérie Lagrange, Souad Amidou
- Genre : Comédie dramatique, Romance, Noir et blanc
- Nationalité : Français
- Distributeur : Metropolitan FilmExport, Dulac Distribution
- Editeur vidéo : Warner Home Video
- Durée : 1h42mn
- Date télé : 20 septembre 2024 20:50
- Chaîne : Ciné+ Classic
- Reprise: 7 mai 2025
- Date de sortie : 27 mai 1966
- Festival : Festival de Cannes 1966

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Résumé : Une script-girl inconsolable depuis la mort de son mari cascadeur, rencontre à Deauville un coureur automobile dont la femme s’est suicidée par désespoir. Ils s’aiment, se repoussent, se retrouvent et s’aiment encore
Critique : Chabadabada, soit. La beauté fulgurante de la plage à Deauville, soit. La prestation tout en retenue d’Anouk Aimée et la rassurante virilité de Jean-Louis Trintignant, OK ! Avec tous ces ingrédients longtemps rabâchés depuis la Palme d’or de 1966, on en oublie presque la poésie de cette histoire intemporelle et la révolution visuelle que Lelouch apporte au cinéma français et international. C’est l’époque où la Nouvelle Vague commence à se retirer paresseusement. Claude Lelouch apporte du sang neuf à ce cinéma français que certains jugent trop élitiste. Il laisse ses acteurs improviser et la fluidité des échanges sur l’écran devient évidente. Lelouch en profite pour mettre en scène tous ses fantasmes qui feront la richesse de son cinéma à venir : la femme, l’amour, les voitures, la vitesse, la mer. Les personnages sont à la fois idéalisés (les métiers qu’ils exercent sont on ne peut plus romanesques) et vrais par la palette de sentiments qu’ils éprouvent tour à tour.
Enfin, Un homme et une femme, c’est surtout le courage et l’audace d’un jeune réalisateur qui a trouvé son inspiration lors d’une course effrénée en voiture pour rejoindre Deauville, au moment où la critique commençait déjà son œuvre de sape sur son premier long métrage (Le propre de l’homme), et qui n’a pas hésité à faire des pieds et des mains pour réunir son casting rêvé composé de deux monstres sacrés du cinéma, Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant.
– Palme d’or, Cannes 1966