Le 13 décembre 2011
2011, année pauvre, malgré paradoxalement peu de déceptions.
2011, année pauvre, malgré paradoxalement peu de déceptions.
Exercice difficile que de livrer un bilan des 10 meilleurs films de l’année, ou plus précisément des 10 films que l’on a préférés. Trois ou quatre se dégagent toujours naturellement, tandis que la réflexion est nettement plus longue pour compléter le tableau final, surtout sur une question aussi subjective. Pour ma part, cette année fût encore plus compliquée qu’à l’accoutumée, où pas moins d’une quarantaine de films auraient pu intégrer ce classement.
Seulement, ce n’est non pas parce que l’année fût exceptionnelle qu’autant de films pouvaient y prétendre, mais bien parce que 2011 nous a livré bien peu de moments vraiment marquants, et encore moins d’authentiques chefs d’oeuvre. D’ailleurs, à part le choc visuel et émotionnel qu’a provoqué en moi le numéro 1 de la liste (et allez, peut-être les deux autres films du podium), les autres oeuvres auraient tout à fait pu (dû ?) ne pas être présentes de ce top 10. Non pas qu’elles ne soient pas bonnes, bien au contraire. Simplement, nous parlons tout de même des dix meilleurs films de l’année, et de ce point de vue, c’est très décevant (ce classement compte tout de même deux films avec Owen Wilson et Jim Sturgess, c’est vous dire son étrangeté !).
Paradoxalement, il n’y a par ailleurs eu que peu de très mauvais films, mais surtout quasiment aucune déception en ce qui concerne les « grands » réalisateurs (très présent d’ailleurs cette année). Ainsi, J.J. Abrams, Woody Allen, Darren Aronofsky, les frères Coen, Sofia Coppola, Michel Hazanavicius, Phillippe Lioret, Terrence Malick, Jerzy Skolimowski, Steven Soderbergh, Steven Spielberg, Peter Weir ou Nicolas Winding Refn ont répondu présents, leurs oeuvres faisant clairement partie de celles qui ont rythmé l’année en matière de qualité. N’oublions pas non plus David Cronenberg, Roman Polanski et surtout Martin Scorsese, dont le Hugo Cabret, que je n’ai malheureusement pas pu voir à temps.
Saluons également quelques oeuvres refoulées d’extrême justesse du top 10, mais que je souhaitais saluer : The Artist, Beginners, Essential Killing, Winter’s Bone et surtout Une séparation, ainsi que le plaisir de voir, une fois n’est pas coutume, une très bonne comédie au sommet du box-office hexagonal : j’ai bien entendu nomméIntouchables.
Et de terminer tout de même sur une note positive : celle que les 10 films finalement sélectionnés ont su chez moi provoquer une réelle émotion, preuve que tant que le cinéma saura susciter de telles sensations, ce dernier vivra. 2011 est mort, vive 2012 !
1 - Black Swan (Darren Aronofsky)
2 - Un jour (Lone Scherfig)
3 - Comment savoir (James L. Brooks)
4 - Minuit à Paris (Woody Allen)
5 - Tomboy (Céline Sciamma)
6 - Drive (Nicolas Winding Refn)
7 - Fighter (David O. Russell)
8 - Avant l’aube (Raphaël Jacoulot)
9 - Detective Dee : Le mystère de la flamme fantôme (Tsui Hark)
10 - Les Chemins de la liberté (Peter Weir)
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