Le 23 août 2020
Le jour de gloire est arrivé ? Peut-être : mais en face, il y a une équipe qui n’a plus perdu depuis janvier 2020. Le PSG peut le faire, le Bayern ne lui facilitera certainement pas la tâche.
Avis : Si Paris en prend quatre dans la première demi-heure, suivant les traces de Barcelone dans un match mémorable, il ne restera plus aux supporters du PSG qu’à zapper sur Arte, en arrosant de leurs larmes la beauté d’Out of Africa, pour éviter une remise de coupe trop douloureuse. A moins que les coéquipiers dé Mbappé et Neymar ne fassent mentir un pronostic globalement défavorable, en prenant à revers une défense qui évolue très haut. Ne serait-ce que pour valider une rumeur persistante : Jerôme Boateng n’est plus au niveau de ses performances passées. On verra.
En fait, ce qu’on sait juste, quelques heures avant la partie, c’est que la rareté du moment (la présence d’un club français en finale d’une coupe d’Europe) mobilise tellement l’attention des médias qu’on en entendra parler toute la journée. En Espagne, en Angleterre, en Italie ou en Allemagne, le dernier match d’une épreuve prestigieuse n’est pas une comète de Halley qu’on regarde avec des yeux de merlan frit, plutôt une routine entre la poire et le fromage.
Cela pourrait compter. Sûr de son histoire qui joue en sa faveur (cinq C1 remportées, entre autres), le Bayern est plutôt habitué au doux parfum de la victoire, sachant gérer une pression qui lui va aussi bien que son prestige. Cette année encore, l’équipe allemande, bien préparée pour le tournoi, n’a fait qu’une bouchée de l’adversité.
Alors certes, en face, on a récupéré le gardien Navas, triple vainqueur de la Champions League, encore incertain hier. Verratti sera également présent, qui devrait être titularisé. Pour le reste, Neymar n’a jamais été aussi en forme que ces dernières semaines, Di Maria paraît commencer une carrière, avec l’insatiable appétit d’un jeune aspirant footballeur et Mbappé ignore la pression comme en 2018 (conférence de presse très décontractée hier, ce jeune homme force l’admiration).
Alors quoi ? Eh bien, en face, un bloc qui joue très haut, une circulation de balle rapide que Lyon a pu chronométrer, lorsqu’au plus fort des assauts les Rhodaniens n’ont quasiment plus existé. Avec cette équipe bavaroise, le danger peut venir de partout : d’un Serge Gnabry virevoltant, qui peut passer en revue une défense avant de planter une banderille, d’un Robert Lewandowski devenu un buteur implacable comme jadis le mythique Gerd Müller, d’un autre Müller (Thomas) revenu à son meilleur niveau, même lorsqu’il ne marque pas, ou d’Ivan Perišić, milieu offensif métronomique.
Perdu d’avance ? Pas forcément. En 1993, l’OM n’était pas favori contre le grand Milan AC. On connait la suite. Au PSG de saisir sa chance. Elle pourrait ne pas se représenter de sitôt.
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