Le 4 septembre 2020
- Acteur : Grace Kelly
- Date télé : 4 septembre 2020 21:05
- Chaîne : France 3
Stéphane Bern dévoile un autre visage de celle qui fut une grande actrice hollywoodienne, puis une princesse monégasque, tragiquement disparue dans un accident de la route. Sans l’avis de Bernard Langlois.
Avis : Le documentaire de Serge de Sampigny a pour présentateur le renommé Stéphane Bern, spécialiste des têtes couronnées, qui raconte le destin hors normes d’une célèbre actrice hollywoodienne, star des films d’Alfred Hitchcock, devenue Première dame du royaume monégasque, après son mariage avec Rainier III. Accompagné par le souverain actuel de la principauté, le prince Albert, Bern évoquera le souvenir de Grace Kelly, tragiquement disparue en 1982, à la suite d’un accident de voiture. Archives inédites, films de famille, témoignages jamais entendus jusqu’alors tenteront de percer à jour la femme au-delà du mythe.
Mais peut-on jamais être soi quand on est une célébrité toujours habituée à figurer au centre des regards, à être perpétuellement mentionnée comme une icône ?
Il est fort peu probable que le documentaire rappelle les propos du journaliste Bernard Langlois, à l’époque présentateur des infos d’Antenne 2, viré par sa direction, pour avoir évoqué le décès de Grace Kelly, en l’associant à celui du président de la République libanaise Bashir Gemayel, mort assassiné le même jour, et avoir osé dire que la disparition du dirigeant aurait des effets autrement plus importants sur le plan politique.
Le jugement fut pris pour une évocation irrespectueuse. Or, il ne l’était absolument pas pour la défunte. Et factuellement, on se souvient du massacre de Sabra et Chatila, conséquence directe de la mort de Gemayel.
Dans son édito, en ouverture du journal, Langlois formulait un certain nombre de remarques lucides, bien plus sincères que les hagiographies hypocrites de ceux qui, à l’époque, se pressèrent pour "montrer leur émotion à tous les passants", sans s’attaquer à un système médiatique (et pour cause, certains appartenaient à cette presse qui se nourrissait des potins monégasques). Des années plus tard, on a vu des photographes lancés à la poursuite d’une voiture où une autre princesse mourut...
Avec le recul, les phrases - plutôt bien tournées - du présentateur ont été confirmées par les agissements des journaux people : "Grace de Monaco : l’image du bonheur, sucré, véhiculée jusqu’à l’écœurement par la presse du cœur. On n’ignorait rien de sa vie - poids des mots, chocs des photos - [...]. Malgré cette ronde folle des paparazzi autour de la famille Grimaldi, cette femme, aujourd’hui disparue, laissera le souvenir d’une personne de qualité. Cette roturière avait la noblesse naturelle ; et le prince Rainier - dont le choix, à l’époque, avait surpris - ne s’était pas mépris. Respectons sa peine, qui est sans doute immense."
Mais nous nous égarons : ce ne sera pas le sujet du soir.
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