Le 26 mars 2020
Notre top 5 des séries et des films à voir sur OCS. Jusqu’au 31 mars.
On le sait : Orange Cinéma Série propose gratuitement à l’ensemble des abonnés Orange plusieurs de ses chaînes, du 17 au 31 mars. L’occasion de revenir sur les séries et les films incontournables que l’on peut regarder sur les différents canaux OCS, durant cette période de confinement. On vous guide dans les programmes à voir pendant ces cinq prochains jours.
Notre Top 5 séries/films
1- The plot against America : adaptée du récit uchronique de Philip Roth, Le Complot contre l’Amérique, publié en 2004, l’édifiante série diffusée sur OCS City imagine comment le héros de l’aviation Charles Lindbergh, converti au nazisme, soutenu par une parti de l’Amérique non-interventionniste et antisémite, bat le président Roosevelt aux élections de 1940. Cette série anxiogène privilégie le point de vue d’une famille juive qui subit ce climat de haine. Le propos résonne étrangement avec la situation de nos sociétés occidentales, en montrant comment des régimes démocratiques basculent dans le déni des droits les plus fondamentaux, par le truchement d’un dirigeant populiste et vindicatif. Les allusions à l’hubris trumpienne ne manquent pas de susciter la réflexion. Mais on ferait bien aussi de se méfier en Europe, par les temps qui courent...
Sur OCS City, un épisode chaque mardi depuis le 17/03 à 20h40 + rediffusion chaque samedi à partir du 21/03 mars à 19h35 et les dimanches à partir du 22/03, à 14h30
2- Succession : Un thriller financier, qui réactualise les bonnes vieilles joutes fratricides, comme un Dallas sauce 2020, hanté par l’ombre des figures affairistes à la Murdoch ou Trump. A la tête du conglomérat Waystar Royco, empire médiatique tentaculaire, règne l’inflexible Logan Roy, patriarche sans scrupules, capable des pires cruautés, qu’incarne avec densité le massif Brian Cox. Dans les starting-blocks pour lui succéder, Kendall, l’héritier désigné, aussi fort en d’affaires qu’en poudres illicites, mais un peu trop bravache, d’autant que l’octogénaire surpuissant va brouiller les pistes en ce qui concerne sa succession. A l’intersection entre le suspense industriel et le huis clos familial, Succession ne néglige pas l’humour (on pense au plus jeune des fils de Logan, Roman, issu de son second mariage, totalement immature, ce qui n’en fait pas un protagoniste moins cupide que les autres).
3- La Cérémonie : La lutte des classes façon Claude Chabrol, grand pourfendeur marxiste de bourgeois provinciaux. Une bonne mutique et une postière extravertie déclarent la guerre à une famille bien sous tout rapport, mais qui cache la poussière sous le tapis. Avec son ironie toute flaubertienne, le réalisateur documente l’ethos de ces gens en apparence si respectables. Ce modèle de thriller familial, fondé sur une gradation, s’achève de manière stupéfiante, dans une violence à la fois réelle et symbolique, avec un ultime twist qui laisse muet devant le générique. Dans les rôles principaux, Sandrine Bonnaire et Isabelle Huppert sont extraordinaires. Un immense film.
OCS Choc : mardi 31 mars, 20h45
4- L’Enfer : OCS Choc célèbre Chabrol et diffuse un autre film du réalisateur, le même soir. Reprenant le long-métrage inachevé de Clouzot, avec Reggiani et Schneider, le metteur en scène privilégie une grande histoire de paranoïa que le soleil irradie de sa lumière narquoise. Le héros Paul Prieur a-t-il raison de croire que sa femme le trompe ou devient-il complètement fou ? Dans le rôle de l’épouse, Emmanuelle Béart trouve un de ses meilleurs rôles, rejoignant une galerie de femmes hitchcockiennes, à la fois attirante et inquiétante.
OCS Choc : mardi 31 mars, 22h30
5- Le Locataire : Polanski a le don de construire des films dont la paranoïa angoissante s’accorde avec la dimension claustrophobique des lieux. Chacun(e) se rappelle les inoubliables Rosemary’s baby et Répulsion auxquels Le Locataire se réfère, formant avec eux une sorte de trilogie des endroits maudits. Ici, le héros Trelkovsky, un homme taciturne, sorte de Joseph K. parfaitement insignifiant, choisit de s’installer dans un appartement parisien, avant que des événements étranges ne conduisent le spectateur à s’interroger sur son état mental. Cette histoire, tirée du roman dérangeant de Roland Topor, est évidemment connectée au passé du réalisateur. Un modèle de long-métrage angoissant qui a fait date.
OCS Géants : samedi 28 mars, 22h15 ; mardi 31 mars, 2h00
Galerie photos
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