Le 11 avril 2020
Tout va toujours plus vite. Le Dessous des cartes revient, en un digest efficace, sur notre impression qui est totalement fondée.
News : Les progrès technologiques nous font a priori gagner du temps. Et pourtant, beaucoup ont l’impression de ne pas en avoir assez. Le Dessous des cartes se penche sur ce paradoxe, dans une perspective chronologique, en évoquant le rapport de nos ancêtres au cycle naturel des saisons, la tête levée vers le ciel, puis en revenant sur l’invention des horloges qui vont scander le temps social et inventer un rythme artificiel, jusqu’à ce que l’adoption du système international des vingt-quatre fuseaux horaires, après la standardisation des heures à la fin du XIXème siècle dans un certain nombre de pays, aille de pair avec une mondialisation des échanges économiques.
Aujourd’hui, le sentiment d’accélération, éprouvé par un certain nombre de citoyens et qu’a très bien analysé l’essayiste Paul Virilio, correspond à une réalité tangible : les mouvements des individus, les flux de marchandises se sont considérablement densifiés ces dernières décennies, les distances sont parcourues en un temps de plus en plus rapide. La mobilité devient une préoccupation majeure des êtres humains, dont plus de 80% vit désormais à moins d’une heure d’une grande ville, où se concentrent emplois, services et commerces. Enfin, l’accélération des flux d’informations a provoqué une course à la nanoseconde.
Ces mutations successives ont engendré, depuis quelques années, des réactions antagonistes qui s’en prennent à la dictature de l’urgence. Cette excellente émission s’achève sur un conseil de lecture bienvenu : l’ouvrage du philosophe et sociologue allemand Hartmut Rosa, Aliénation et accélération, sorti en 2010, qui n’a rien perdu de son actualité.
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