Le 7 mars 2010
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La douzième édition du Festival Asiatique de Deauville mettra à l’honneur le cinéma chinois, qualifié « d’ombres électriques » à ses origines. Zoom sur les carrières de Lou Ye et Lu Chaun, ainsi qu’un coup de projecteur sur des œuvres politiques de ces dernières années.
La douzième édition du Festival Asiatique de Deauville mettra à l’honneur du 10 au 14 mars 2010, le cinéma chinois, qualifié « d’ombres électriques » à ses origines. Zoom sur les carrières de Lou Ye et Lu Chaun, ainsi qu’un coup de projecteur sur des œuvres politiques de ces dernières années.
Après le Japon et la Corée, le Festival du Film Asiatique de Deauville rend grâce au cinéma chinois dont l’émergence et la diffusion dans le monde entier se font de plus en plus prégnantes. Quelques noms de cinéastes qui ont marqué les esprits ces dernières années : Zhang Zimou (Hero, La cité interdite), Jia Zangke (Still Life, 24 city), Wong Kar-Waï (2046, My blueberry nights), John Woo (Paycheck, Les trois royaumes), Tsui Hark (Seven swords, Triangle), pour ne citer qu’eux.
A l’occasion de l’attention particulière portée à la cinématographie de l’Empire du Milieu, le festival diffusera l’intégralité de la filmographie de Lou Ye. Le cinéaste, récompensé du Prix du Scénario à Cannes pour Nuits d’ivresse printanière, sera présent pour cette rétrospective de son œuvre et présentera son dernier opus.
Lou Ye, né le 15 Mars 1965 à Shanghaï, intègre le département réalisation de l’Académie du Film de Pékin, après avoir été diplômé de l’école des Beaux-Arts de Shanghaï, section animation. Il réalise en 1994 son premier long-métrage, Weekend lover, portrait d’une jeunesse sans repère à Shanghaï qui fut interdit pendant deux ans en Chine. Le film remporta le prix Fassbinder du meilleur réalisateur au festival de Mannheim-heidelberg, en 1996. Son second long-métrage, Suzhou river, réalisé en 2000 et dont il a également écrit le scénario, fut également censuré en Chine. Le cinéaste écopa même d’une interdiction de tourner dans son pays pendant deux ans pour avoir présenté son film au festival de Rotterdam, sans l’accord des autorités chinoises. C’est Suzhou River, entièrement tourné en caméra subjective, qui fit découvrir Lou Ye au public occidental. Ses deux films suivant, Purple Butterfly et Une jeunesse chinoise, furent tous les deux présentés au festival de Cannes où ils furent très bien accueillis. Abordant sans tabou les évènements de Tian An Man dans Une jeunesse chinoise, Lou Ye fut interdit de tournage en Chine pendant cinq ans, le forçant à tourner clandestinement à Nankin, son long-métrage suivant, Nuit d’ivresse printanière, récompensé en 2009, à Cannes.
Depuis quelques années, le Festival du Film Asiatique porte un regard sur le travail d’un cinéaste émergent. La douzième édition attirera ainsi notre attention sur Lu Chuan. Né le 8 février 1971, ce réalisateur a commencé sa carrière comme scénariste pour des séries télévisées chinoises. Son premier long-métrage, The missing gun, réalisé en 2001, est présenté au Festival de Venise. Son second, Kekexili, la patrouille sauvage, remporta le Grand Prix du Jury du Festival de Tokyo. En 2008, le cinéaste tourne City of Life and Death qui remporta, en septembre 2009, le Grand Prix du Festival de San Sebastian, en Espagne.
Par ailleurs, au-delà de ces deux hommages rendus à des cinéastes, le Festival proposera également de découvrir trois long-métrages chinois produits à la demande des dignitaires du Parti Communiste chinois et de l’Armée Rouge par le Studio August First Film (studio inauguré en 1952 sous l’égide du département politique de l’Armée de Libération fut approuvé par le Comité du gouvernement central pour l’éducation culturelle du peuple), afin de témoigner de la réalité politique de ce pays émergent.
Seront diffusés : My long March de Junjie Zhai (2006), Night Attack d’An Lan (2007) et August 1st de Song Yeming et Dong Yachun (2007).
Galerie photos
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