Critique

CINÉMA

La cité interdite - la critique

Le 22 janvier 2012

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  • bailian 21 mars 2007
    La cité interdite - la critique

    Zhang Yimou est un génie.

    Alors que l’on pouvait le pensait inféodé au nouveau pouvoir chinois après une série de films sur les affres de la condition de vie sous régime totalitaire, j’ai pu voir hier qu’il n’avait pas changé Alléluia.

    Ce film est un grand film politique sur la déchéance d’un pouvoir total sclérosé et vieillissant, destiné à la ruine. De là à voir une métaphore du pouvoir actuel, il n’y a qu’un pas.

    Voir le vieil empereur SEUL entouré d’ombres (ses serviteurs du palais anonymes et souvent représentés juste par la silhouette de leur ombre justement), de sprectres (ses gardes ninjas sans figures) et de fant^mes (ses soldats drappés de blanc, couleur de la mort en chine).

    Il faut voir les personnages comme des forces, politiques et sociales, qui s’affrontent.

     l’empereur représente le pouvoir total qui fascine par ses splendeurs mais écrase par son arbitraire.

     la reine (fille de l’ancien roi) personnifie la liberté et la dignité d’un peuple, son âme même, qui bien qu’empoisonnée, conspire pour renverser la tyrannie et s’en émanciper pour les générations futures, même au prix de sa vie.

    Les 3 fils/ princes sont moins nets à identifier(je ne l’ai vu que hier soir et mon analyse est un peu jeune).

     Le premier, l’héritier (qui représenterait les tenants de l’ancienne société), sur lequel le pouvoir empereur tout puissant s’appuie brûle de culpabilité envers la reine qu’il aime plus qu’un fils.

     le second pourrait être la génération adulte d’aujourd’hui,celle là même qui a révé d’un changement il y a quelques années. Actuellement,pleine de bonne volonté, modérée et disciplinée mais qui n’est pas dupe sur le pouvoir.

     Quand au petit dernier, "l’oisillon", il serait la toute jeune génération grisée par les ors du régime (ou le miracle économique actuel) qui désespère de se les approprier quitte à .................. (le vide est volontaire) pour la satisfaction de son propre égoisme.

    Qu’il est malin ce Yimou,
    ce film doté du plus gros financement de toute l’histoire du film chinoise, doit apparaître aux yeux du gouvernement (qui a du mettre la main à la poche) comme un élément de fierté nationale, un élément de propagande sur la gloire du pouvoir total, une vitrine à l’étranger sur le miracle économique permit par le régime ;
    ce même film est un formidable brulôt contre l’arbitraire, le fait du prince illégitime, le pouvoir qui broie et transforme les hommes en rouages de cette splendide méga machine.
    En un mot, une ode à la liberté et une gifle à la gueule de tous les pouvoirs totalisants.

    Yimou arrive même à placer le remake des événements de la place Tien An Men en plein milieu de son oeuvre.
    Une jeunesse flamboyante, destinée à tout balayer par sa fraîcheur, broyée sous des tanks ou des monstres de métal, ca ne vous rappelle rien ?

    Regardez bien la dernière séquence : le poison qui corrode les ors du pouvoir, les ors passent mais la morsure elle perdure et finit par vaincre.
    La tyrannie ne survit jamais !

    BRAVO. il est vivant et bien vivant !

  • lamazelle 22 mars 2007
    La cité interdite - la critique

    La cité interdite est un bon film de genre, avec des moyens colossaux qui se voient à l’écran (de l’or fin pour de vrai) !
    Il donne envie de revoir "Hero" : difficile à égaler !
    Voilà un excellent réalisateur qui, même en en faisant trop, vraiment trop cette fois, réussi tout de même à émerveiller et aussi un peu à ennuyer sur les trop longues scènes d’action !
    Un film à voir sur grand écran, sous peine de dormir devant le petit !

  • VincentLesageCritique 31 mai 2007
    La cité interdite - la critique

    Dans des décors abondamment colorés ( criards, donc ), une famille impériale se dispute le trône. L’ensemble est mal- et sur-joué : Gong Li est atteinte de Parkinson, dès qu’elle pleure. Pathétique ou agaçant ? Les deux !

  • Norman06 24 avril 2009
    La cité interdite - la critique

    Une œuvre maîtrisée de Zhang Ymou. A l’instar d’un Visconti, il impose une vision baroque de la dramaturgie. La somptuosité des décors ne masque pas la profondeur de la mise en scène et Gong Li excelle en Lady Macbeth mâtinée de Phèdre. Impérial !

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