Le 17 février 2023

- Réalisateur : Bertrand Tavernier
- Distributeur : Tamasa Distribution
- Durée :
- Plus d'informations : Le site du distributeur
Le distributeur Tamasa propose la reprise, en version restaurée, de la plupart des films de Bertrand Tavernier (1941-2021). L’occasion de (re)découvrir sur grand écran l’œuvre d’un réalisateur important du cinéma français.
News : Né à Lyon, Bertrand Tavernier s’intéresse très jeune au cinéma et devient attaché de presse, critique de cinéma et assistant réalisateur de Jean-Pierre Melville. Tavernier défend les grands maîtres du cinéma américain, mais aussi des artisans hollywoodiens méjugés en leur temps, comme Budd Boetticher. S’il admire Renoir et Grémillon, il prend ses distances avec la doxa de la Nouvelle Vague, préférant mettre en lumière des réalisateurs plus axés sur la tradition et la rigueur du scénario, comme Autant-Lara ou Duvivier. Il publie dès 1970 plusieurs ouvrages majeurs, dont Amis américains : entretiens avec les grands auteurs d’Hollywood (1993).
- © Tamasa Distribution
Bertrand Tavernier passe à la mise en scène avec L’horloger de Saint-Paul (1974), adaptation de Simenon qui le voit collaborer d’une part avec Jean Aurenche et Pierre Bost, scénaristes symboles de la « qualité française », d’autre part avec l’acteur Philippe Noiret, qui deviendra son interprète de prédilection. Mais le cinéma de Tavernier est classique sans être académique, avec une prédilection pour les sujets de société (historiques ou actuels), qu’il transcende par une mise en scène sans failles et maîtrisée. Dans la veine historique, il aborde les contradictions de la Régence dans Que la fête commence (1975), la justice de classe dans Le juge et l’assassin (1976), la violence moyenâgeuse dans La passion Béatrice (1987), les tourments de la Première Guerre mondiale dans La vie et rien d’autre (1989) et Capitaine Conan (1996) ou ceux de l’Occupation dans Laissez-passer (2002). Cinéaste de gauche, Tavernier dénonce le colonialisme dans le polar Coup de torchon (1981) ou l’aliénation de la jeunesse avec L’appât (1995).
- © Tamasa Distribution
Il s’intéresse aussi aux états d’âme du corps enseignant avec Une semaine de vacances (1980) et Ça commence aujourd’hui (1999), tout en abordant les thèmes de l’activité policière dans L. 627 (1992), de l’adoption dans Holy Lola (2004), ou des coulisses du pouvoir dans Quai d’Orsay (2013). Bertrand Tavernier signe aussi La mort en direct (1980), dystopie annonciatrice des dérives de la téléréalité, et montre son admiration pour les artistes, avec le peintre amateur d’Un dimanche à la campagne (1984), ou le musicien ravagé par l’alcool d’Autour de minuit (1986). Réalisateur éclectique, ouvert à tous les genres, il passe avec aisance de la chronique familiale (Daddy Nostalgie, 1990) à l’adaptation littéraire traditionnelle (La princesse de Montpensier, 2010), en passant par le thriller américain décalé (Dans la brume électrique, 2009).
Tavernier est aussi un documentariste de talent, qu’il aborde la guerre d’Algérie dans La guerre sans nom (1992) ou qu’il revisite le septième art avec Voyage à travers le cinéma français (2016).
Rétrospective Bertrand Tavernier, l’intégrale... ou presque !
– L’appât (1995)
– Ça commence aujourd’hui (1999)
– Capitaine Conan (1996)
– Coup de torchon (1981)
– Daddy Nostalgie (1990)
– Dans la brume électrique (2009)
– Des enfants gâtés (1977)
– La fille de d’Artagnan (1994)
– La guerre sans nom (documentaire coréalisé par Patrick Rotman, 1992)
– Holy Lola (2004)
– L’horloger de Saint-Paul (1973)
– Le juge et l’assassin (1976)
– Laissez-passer (2002)
– Mississipi Blues (documentaire, 1984)
– La mort en direct (1980)
– La princesse de Montpensier (2010)
– Quai d’Orsay (2013)
– Que la fête commence (1975)
– Un dimanche à la campagne (1984)
– Une semaine de vacances (1980)
– La vie et rien d’autre (1989)
– Rétrospective Bertrand Tavernier, l’intégrale... ou presque ! (à partir du 15 février 2023)