Here come the Suns
Le 17 juin 2005
A Tolède également, on peut produire une pop californienne et arborer la coupe de cheveux made in Liverpool.
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D’habitude, lorsqu’on cite l’Espagne et l’été dans la même phrase, c’est immanquablement pour évoquer la Costa Brava, les Baléares ou toute autre destination discount à soleil garanti. Désormais, il faudra également penser à la pop lumineuse d’un quintette originaire de Tolède, dont les guitares sont tournées vers la Californie, et les coupes de cheveux vers Manchester ou Liverpool.
L’histoire des Sunday Drivers, c’est un peu le conte de fée de tout groupe de rock : signés sur un label madrilène, les cinq jeunes garçons jouissent d’un certain bouche à oreille en Espagne, enchaînant concerts et festivals importants (Benicassim) avant d’enregistrer un premier album (ce Little heart attacks) qui sort en juin 2004 dans leur pays d’origine. Leur réputation franchit doucement les frontières, et c’est en décembre dernier que, lors d’un passage aux Transmusicales de Rennes, un membre actif du distributeur français Naïve les remarque, et leur propose de sortir l’album en France. Mais pas tout de suite, juste avant l’été, hein ? Et pour cause...
Dans la famille "j’ai du soleil dans ma guitare", voici les cousins espagnols. On connaissait déjà la branche française (Phoenix, Tahiti 80), les frangins britons (The Thrills, Hal), et voici donc nos Conducteurs Du Dimanche, prêts eux aussi à charger leurs guitare à l’arrière du pick-up, et hop : par la Route 66, direction California ! Boosté par le pétillant single On my mind parti pour squatter les radios rock de l’été 2005, Little heart attacks est un disque modeste et euphorisant, qui ne cherche surtout pas à rivaliser avec ses illustres inspirateurs (Beatles, Beach Boys, Crosby Stills Nash & Young), mais plutôt à en glaner un charme particulier, porté à bras le corps par la voix chaude et puissante du petit Jero Romero, chanteur atypique au charisme incertain, quelque part entre Charlie Chaplin et Antonio Banderas.
Et après On my mind, les Sunday Drivers gardent encore sous le coude quelques luxueuses roues de secours susceptibles de prolonger la balade : l’ensoleillé Tears & years, le fragile Love, our love et surtout le magnifique Often (qui ausculte les doutes surgis d’une histoire d’amour qu’on sent sur le déclin), tous témoignent de l’impressionnante vitalité créative d’un groupe encore tout jeune.
Little heart attacks, The Sunday Drivers (Mushroom Pillow/Naïve)
Tracklisting :
1 On my mind
2 I ain’t down
3 Often
4 Can’t you see
5 Love, our love
6 Only in the dark days
7 Tears & years
8 I should go
9 Hate yourself
10 Dark does die
11 Little heart attacks
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