Le 14 décembre 2019
Samedi soir, miss France 2022 sera élue au Zénith de Caen. Vingt jeunes femmes sont sur les starting-blocks. On espère que les féministes le seront aussi.
Avis : L’un des concours les plus rétrogrades et ringards de France fait son grand retour, présenté par l’inamovible Jean-Pierre Foucault, le Franck Mickael des soirées œcuméniques. Tout cela se passe sur TF1. Évidemment.
Notons juste que les féministes ont beau protester contre cette élection, le mouvement #MeToo a beau se faire entendre sur la place publique, Miss France revient comme Noël, avec ses jeunes candidates, assignées, par le simple fait d’être choisies selon un critère poids/taille, à des injonctions discriminantes, outre que, le sourire accroché à leurs ambitions, livrant leurs corps uniformisés à la convoitise des remarques les plus sexistes, elles cautionneront ce que les machos appellent un "éternel féminin". On en connaît la substance : être "jolie", gentille, souriante, sensible, pour pouvoir représenter la France, couper des rubans et passer pour une cruche, avec une couronne de carnaval. Le défilé interminable de ces poupées maquillées à outrance ne sera interrompu par aucun commentaire propre à briser la belle harmonie du divertissement. Aucune Femen n’est annoncée dans l’assistance.
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