Le 23 décembre 2024
- Réalisateur : Diastème
- Distributeur : Haut et Court
L’auteur-compositeur, dramaturge, metteur en scène et cinéaste Diastème nous offre son plus beau cadeau de Noël ce mercredi 25 décembre avec la sortie de son nouveau film, Joli joli, une comédie musicale des plus réjouissantes.
À l’occasion d’une rencontre au Festival International de Saint-Jean-de-Luz où son film était présenté en avant-première mondiale, le réalisateur revient sur son lien avec ce genre enchanteur et évoque les débuts au cinéma de Clara Luciani, dont il révèle ici une cinégénie rare.
Quel rapport entretenez-vous avec la comédie musicale ?
En tant que cinéphile, la comédie musicale a toujours été un genre absolument fondateur pour moi. Chantons sous la pluie reste, pour ma part, un des plus grands films de l’histoire du cinéma. Sans oublier My Fair Lady ou West Side Story qui demeurent des coups de cœur indépassables. La La Land est un film agréable mais sans être fondateur pour moi, même si je l’ai découvert avec curiosité car il est sorti durant l’écriture de Joli joli. La comédie musicale est un genre qui convoque chez le spectateur un sentiment à la fois joyeux et mélancolique. C’est ce qu’il y a de merveilleux : cet aspect rassembleur et intergénérationnel. Même des enfants de douze ans sont enchantés de découvrir des œuvres portées par Fred Astaire et Ginger Rogers.
- Copyright Haut et court
Ce projet s’est donc imposé à vous de manière naturelle ?
J’ai réalisé ce film par amour du genre en effet. Et pour écrire avec Alex Beaupain. Nous souhaitions créer une opérette très assumée, en poussant tous les curseurs propres au genre, en créant des décors en studio, avec de la fausse neige, et des couleurs chaudes. Nous voulions nous faire plaisir, et faire plaisir au public, sans nous retenir de rien. J’aime l’idée d’apporter un peu de joie dans la période si rude que nous traversons.
Comment avez-vous procédé pour donner autant d’allure et d’envergure à un film qui ne dispose pourtant pas d’un budget colossal ?
L’argent n’est jamais le premier critère pour réussir un film. Le secret, c’est de s’entourer des meilleurs, et même de génies. Ils doivent comprendre ce que vous voulez faire et le faire en mille fois mieux. J’ai la chance de travailler depuis longtemps avec le chef opérateur Philippe Guilbert ; j’ai aussi rencontré une cheffe costumière géniale, Alexandra Charles. À tous les postes, que ce soit la décoration ou les chorégraphies, j’ai été accompagné par des artistes brillants qui ont permis à ce film d’être ce qu’il est.
- Copyright Haut et court
Sur quelles références vous-êtes-vous appuyé pour créer cet univers enchanté ?
Je ne voulais pas que l’histoire soit noyée dans des références à outrance. Nous voulions créer un univers à nous, qui nous soit propre, en insérant toutefois quelques clins d’œil. Et même si je tenais à ce que le film soit dénué de tout cynisme, il ne fallait pas non plus nous prendre trop au sérieux ou donner des leçons à quiconque. Il nous fallait juste faire un film d’amour, en nous appuyant sur les règles strictes d’une opérette en quatre actes avec une histoire d’amour contrariée dans une époque passée, des quiproquos, des retournements de situation, et une fin heureuse. Cela permet de faire un cœur final comme dans La Belle Hélène d’Offenbach. Nous restons toujours dans quelque chose de joyeux, de tendre.
Vous offrez à Clara Luciani son premier grand rôle au cinéma. Que retenez-vous de votre collaboration ?
Alex Beaupain avait déjà travaillé avec Clara sur leur spectacle commun que j’ai pu découvrir à la Philharmonie. Nous avons pensé à elle assez vite, d’autant plus que, bien qu’elle n’avait jamais eu d’expérience de jeu au cinéma, nous savions qu’elle avait ce désir puisqu’elle s’était entourée d’un agent en vue de décrocher des rôles. Elle était heureuse qu’on lui propose ce projet, même si elle l’appréhendait un peu. Mais dès les premiers essais, nous avons compris qu’elle serait le personnage tant c’est une fille unique en son genre, à la fois solaire et grave, avec une grâce folle, une drôlerie peu commune, et une cinégénie complètement dingue.
Propos recueillis par Nicolas Colle
Galerie photos
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.