Le 30 décembre 2020
Cet après-midi, sur la chaîne L’Équipe, sans doute le plus beau match de l’équipe de France, sous l’ère Domenech, avec une performance exceptionnelle de Zinédine Zidane.
News : D’abord, le contexte. Coupe du Monde 2006 : une occasion unique pour les derniers cadres de la génération 98 (Thuram, Barthez, Zidane) de signer une nouvelle épopée et -pourquoi pas- un doublé historique, huit ans après. Pourtant, l’équipe de France est loin d’être la favorite de la compétition, surtout après un premier tour très laborieux. Mais lors du huitième de finale, les Bleus se réveillent : ils battent l’émergente génération des Espagnols qui enchaînera l’Euro 2008, la Coupe du Monde 2010 et l’Euro 2012.
Zinédine Zidane, à qui certains journalistes hispaniques avaient déjà promis une retraite anticipée, plante le troisième pion dans la case du mythique gardien Iker Casillas. Le quart de finale sent bon la revanche entre le champion du monde en titre, le Brésil, et les Français qui les avaient largement dominés lors d’un certain 12 juillet 1998. Le pays gaulois s’en souvient encore. Les plus anciens parlent aussi d’un somptueux match de 1986 qui s’était terminé par des tirs aux buts.
Rapidement, les joueurs de Raymond Domenech prennent le contrôle des opérations, Zidane est étincelant, déploie ce soir-là toute une panoplie de gestes techniques qui vont époustoufler les commentateurs. Le futur entraîneur du Real Madrid, au crépuscule de sa carrière, effectue sa meilleure prestation sous le maillot bleu et, profitant d’un coup franc, finit par délivrer un modèle de passe à Thierry Henry, qui loge sa reprise sous la barre du portier brésilien Dida. Grâce à cet unique but, l’équipe de France est à deux matchs d’un authentique exploit. On connaît la suite : l’espoir se fracassera sur une barre transversale, lors d’une séance de tir aux buts contre les Italiens. L’échec de Trezeguet sera largement éclipsé par l’expulsion de Zidane, suite à coup de tête dans le thorax du défenseur italien Marco Materazzi.