Le 7 mars 2021
Romantique et surtout victorieux. Au célèbre numéro 10, il ne manqua que la Coupe du monde. Ce documentaire fleuve revient sur le parcours de l’homme aux trois Ballons d’or.
News : En France, avant Platini, il y avait eu Raymond Kopa, mais le bonhomme avait accompli ses exploits dans les années 50, à une époque où le football n’était pas encore ce sport médiatisé qu’il deviendra deux décennies plus tard.
Le meneur de jeu tricolore, éclos à Nancy, couronné à Saint-Etienne, devenu légendaire à la Juventus de Turin, fut aussi lauréat du Ballon d’or à trois reprises, ce qui demeure un exploit gaulois inégalé : ni Zidane, ni Henry, ni Papin, ni Griezmann, ni Mbappé n’ont accompli pareille prouesse (pour le dernier, on a presque envie de dire "pas encore").
Le documentaire inédit revient sur la carrière de "Platoche", croque avec délectation dans une madeleine so vintage. Celles et ceux qui avaient l’âge de s’en souvenir entendront à la fois les échos du jingle "Fruité, c’est plus musclé", les clameurs d’une douloureuse nuit sévillane, en juillet 1982, les extatiques réactions d’un public ébaubi par neuf buts marqués au cours du seul Euro 1984, les soupirs de déception qui suivront le Mondial 86 plutôt raté par la faute d’une pubalgie, tandis que son rival argentin marchait sur les traces de Pelé. Ils se souviendront aussi de la tragédie du Heysel, en mai 1985, à laquelle Platini fut associé bien malgré lui.
Et puis, après une carrière très tôt achevée (à trente-deux ans), il y eut le jeune sélectionneur d’une équipe plutôt tristounette qui ne lui ressemblait pas et échoua à l’Euro 92, l’organisateur d’un célèbre Mondial qui couronna les joueurs d’Aimé Jacquet, le président de l’UEFA de 2007 à 2015, les ennuis avec Sepp Blatter, la suspension qui interrompt une trajectoire alors rectiligne, dont on profilait l’aboutissement sur le trône de la FIFA.
De tout cela, il sera question, puisque l’icône sportive se livre dans un entretien, après tant d’images aujourd’hui visibles sur YouTube, qui rappellent par l’exemple les qualités de ce milieu offensif d’exception, dont une vision du jeu imparable et une certaine agilité dans l’art du coup franc (les bonhommes en mousse et le copain Jean-Michel Moutier s’en souviennent, d’autres gardiens aussi, de Dino Zoff à Ranko Stojic).
Platini, dernier romantique ? Curieux titre, mais on voit bien sur quelles mythologies sportives repose l’usage de ce terme, discrètement accusateur pour la génération des footballeurs actuels.
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