Le 25 décembre 2013
- Voir le dossier : Bilan 2013
C’est Noël ! L’heure de la dinde, qui se traduit par "Turkey" en anglais, soit aussi navet de cinéma. Cela a souvent été le cas par le passé, qu’en est-il en 2013 ?
C’est Noël ! L’heure de la dinde, qui se traduit par "Turkey" en anglais, soit aussi navet de cinéma. Cela a souvent été le cas par le passé, qu’en est-il en 2013 ?
Les bons films de Noël, ils ne sont pas nombreux ! Fête commerciale rouge, aux couleurs d’une marque de soda, le divertissement de saison est souvent américain et au bon goût sirupeux de l’hymne familial national. Alors si quelques exceptions nous donnent envie de célébrer les fêtes devant un bon film en famille (La vie est belle de Capra, Miracle sur la 34e rue, Gremlins, L’étrange Noël de M. Jack ou encore Le pôle express et Le drôle de Noël de Scrooge de Bob Zemeckis), la plupart sont des fiascos qui nous feraient croire que comédie de Noël est bien trop souvent synonyme de farce dont nous serions le dindon. Et la dinde en anglais se traduit par « turkey », le même mot signifiant navet quand on l’emploie dans un contexte cinématographique.
Dans le genre grosse dinde que l’on donne à déguster aux USA chaque année, citons Madea Christmas, Nothing like holiday, deux comédies ringardes sorties ces 2 derniers Noël, qui en disent long sur la tradition yankee de la comédie inepte dont le succès repose sur des formules inlassablement éculées. Ces dernières années, on a pu se constiper d’aigreur face à Mon beau-père et nous, Un Noël de folie, Tout sauf... en famille, Esprit de famille... Dans les années 90, c’était Allo maman c’est Noël, Super / Hyper Noël, Maman j’ai raté l’avion... Quelques-uns des acteurs les plus lourds ont perpétué la tradition : Tim Allen (Un Noël de folie et la saga des Super Noël), John Travolta (dans Allo maman, c’est Noël) , Leslie Nielsen (Santa Who), Michael Keaton (Jack frost), Will Ferrell (Elfe...), Dudley Moore (Santa Claus). Même Schwarzenegger s’était lancé dans une Course au jouet catastrophique !
De notre côté de l’Atlantique, les productions hexagonales s’essaient rarement aux variations de Noël. Si l’on se souvient du Père-Noël est une ordure en 1982, dans le genre comédie trash cultissime, il a aussi fallu se farcir
J’ai rencontré le Père-Noël avec Karen Cheryl (1984, énorme nanar, énorme flop) ou Joyeux Noël de Christian Carion et son récit balourd de trêves de Noël entre soldats des tranchées le soir de la nativité. Il y a eu aussi La Bûche, le premier long de Danièle Thompson (1999). On n’en était pas ressorti convaincu. Dans le genre thriller tendance eighties, 36-15 code père-Noël (1990) du frère de Lalanne, René Manzor, a essayé avec un certain talent esthétique de transformer une célébration de joie en cauchemar éveillé, suivant les séries B américaines comme Silent night, deadly night ou Black Christmas). On n’oubliera pas de mentionner la satire européenne assez réjouissante Père Noël : origine
Bref, tout ce petit historique pour rappeler que Noël, c’est quand même pas la panacée au cinéma et qu’il vaut donc mieux s’écarter des divertissements de circonstance à la télé. En la gardant peut-être éteinte par exemple ? J’imagine que les enfants feront suffisamment de bruit sans que le petit écran surenchérisse avec tous ces affreux programmes de réveillon pré-enregistrés, sans oublier les abominables bêtisiers ! Quant à ceux qui comptent aller au cinéma, il y a plein de choses tout à fait hors contexte qui vont vraiment vous faire aimer ces fêtes.
Cette année, en salle, quelques blockbusters solides (Le Hobbit : la désolation de Smaug, Hunger Games l’embrasement) et de nombreux films pour mômes de qualité certains (La reine des neiges, pas notre préférée, Le père Frimas, Loulou l’incroyable histoire, Belle et Sébastien et L’apprenti Père Noël et le flocon magique, sans oublier La Manoir Magique). Et même le retour d’Albator à partir du 25 décembre. Sur ces quelques lignes, un Joyeux Noël s’impose, de la part de toute la rédaction.
Galerie Photos
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.