Esprit de famille - la critique

Critique : Entre la dinde et la bûche de Noël, Hollywood nous livre sa traditionnelle comédie familiale. Si le genre est bien calibré, pour cette fois les scénaristes ont décidé d’être "subversifs" (à leur manière, bien sûr !). Bienvenue donc chez les Stone, famille fantasque et bohème de la côte Est qui reçoit Meredith, carriériste new-yorkaise ayant bien du mal à se faire accepter. Dans le rôle phare de la future bru coincée, Sarah Jessica Parker, qui tente de se démarquer de son personnage de journaliste fashion victim de Sex and the city.
La rencontre avec les futurs beaux-parents a donné lieu à de nombreuses comédies (récemment Mon beau père et moi ou Black/White). Esprit de famille suit la règle tout en se présentant comme une sorte de macédoine comportant les ingrédients du film de Noël, de la comédie romantique et du film dramatique. Avec son scénario fourre-tout assez prévisible (sans parler de la fin qui dégouline de bons sentiments), la chose n’est pourtant pas totalement désagréable à regarder. Bien que l’on ait le sentiment que les scénaristes vont vraiment trop loin et oublient toute subtilité pour faire passer leur message de tolérance (l’un des fils est sourd, homosexuel et veut adopter un enfant avec son petit ami noir - rien que ça !), le film est sauvé par une belle brochette de comédiens (Diane Keaton, Luke Wilson, Dermott Mulroney, Rose MacGowan, Claire Danes) qui parviennent à éviter au spectateur l’indigestion.