Le 1er décembre 2024
- Acteur : Niels Arestrup
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Niels Arestrup, lauréat de trois César du meilleur acteur dans un second rôle, était l’un des plus talentueux noms de l’écran et de la scène. Il a tourné avec Ferreri, Audiard, Tavernier...
News : Né d’un père danois et d’une mère bretonne, Niels Arestrup suit les cours dramatiques de Tania Balachova. Il connaît un brillant parcours théâtral en tant que comédien et metteur en scène, et aussi, un temps, formateur et auteur. Il se produit dans de nombreux spectacles où il est dirigé par les plus grands, tels Roger Planchon, Peter Brook ou Andréas Voutsinas, pour la pièce Mademoiselle Julie de Strindberg, au théâtre Édouard VII (1983). Il obtiendra plusieurs récompenses dont le Prix du meilleur comédien du Syndicat de la critique en 1999 pour Copenhague de M. Frayn (mis en scène par M. Blakemore, théâtre Montparnasse) et le Molière du comédien dans un spectacle privé en 2020 pour Rougede J. Logan (mis en scène par J. Lippman, théâtre Montparnasse).
En parallèle, Niels Arestrup a été actif au petit écran et surtout au cinéma, alternant second et premiers rôles. Il est secrétaire dans Stavisky (1974) d’Alain Resnais, camionneur dans Je, tu, il, elle (1976) de Chantal Akerman, commerçant dans La chanson de Roland (1978) de Frank Cassenti, ou commissaire dans La rumba (1987) de Roger Hanin. Il tourne pour des cinéastes aussi divers que Claude Lelouch, Yves Boisset et Marco Ferreri, qui en fait le partenaire de Hanna Schygulla et Ornella Muti dans Le futur est femme (1984). Il donne aussi la réplique à Anne Wiazemsky dans Ville étrangère (1988) de Didier Goldschmidt ou Glenn Close dans La tentation de Vénus (1991) d’István Szabó.
Mais c’est dans les années 2000 que Niels Arestrup connaît une véritable consécration grâce à Jacques Audiard qui en fait le père véreux de Romain Duris dans De battre mon cœur s’est arrêté (2005) et le bandit corse prenant Tahar Rahim sous son aile dans Un prophète (2009), deux prestations qui lui valent chacune le César du meilleur acteur dans un second rôle. Le comédien devient dès lors familier des personnages troubles et autoritaires. Il excelle en père perfide de Lorànt Deutsch dans Tu seras mon fils (2011) de Gilles Legrand ou en beau-père sournois d’Émilie Dequenne dans À perdre la raison (2012) de Joachim Lafosse. Il est également à son avantage dans Quai d’Orsay (2013) de Bertrand Tavernier, qui lui vaut son troisième César du second rôle masculin. Dans Diplomatie (2014) de Volker Schlöndorff, il campe le général von Choltitz, dans un subtil face à face avec André Dussollier. On le revoit dans Au revoir là-haut (2017) d’Albert Dupontel ou Villa Caprice (2020) de Bernard Stora, en avocat se livrant à un jeu trouble avec son client (Patrick Bruel). Niels Arestrup est décédé le 1er décembre 2024 à l’âge de 75 ans.
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