Le 9 août 2013
- Acteur : Karen Black
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Karen Black, lauréate de deux Golden Globes, interprète de Rafelson, Altman et Hitchcock, nous a quittés à l’âge de 74 ans.
Karen Black était l’une des plus singulières, attachantes et talentueuses actrices américaines des années 70. Avec son physique d’une beauté étrange et ses choix exigeants, elle s’est dotée d’un statut d’antistar, à l’image de Sissy Spacek ou Shelley Duvall.
Si sa carrière compte près de 200 films et téléfilms, sa période faste se situe entre 1969 et 1982. Elle obtient un petit rôle dans Easy Rider (D. Hopper, 1969), film emblématique du début de la période, qui révèle une nouvelle génération d’acteurs dont Jack Nicholson et Peter Fonda. Elle retrouve le premier un an plus tard dans un autre film culte, Cinq pièces faciles. Cette œuvre inspirée et iconoclaste de Bob Rafelson, mettant en scène des marginaux, révèle son jeu fin et nuancé, et attire l’attention de la profession. Elle gagne en effet le Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle, tout en étant nommée aux Oscars. Golden Globe qu’elle obiendra à nouveau pour son interprétation de Myrtle Wilson dans la première version de Gatsby le magnifique (J. Clayton, 1974), où elle donne la réplique à Robert Redford.
En 1975, elle fait partie du casting du premier film choral de Robert Altman, Nashville, dans lequel elle interprète une chanteuse country, auprès de comédiens familiers du cinéma de l’époque, tels Keith Carradine, Geraldine Chaplin, Jeff Goldblum ou bien encore Lily Tomlin. Mais c’est Alfred Hitchcock qui lui donne son rôle le plus célèbre en la propulsant en tête de distribution dans son dernier long métrage, Complot de famille (1976). Elle y forme avec Bruce Dern un savoureux couple de kidnappeurs. De son abondante filmographie, il convient de retenir aussi sa seconde collaboration avec Altman dans le méconnu Reviens Jimmy Dean, reviens (1982), où elle joue un transexuel. Les qualités dramatiques de Karen Black peuvent également s’apprécier dans des œuvres aussi diverses que Né pour vaincre (I. Passer, 1971), 747 en péril (J. Smight, 1974), Le jour du fléau (J. Schlesinger, 1975), The grass is singing (M. Raeburn, 1981), ou La maison des 1000 morts (R. Zombie, 2003).
– Extrait de Gatqby le magnifique (1974)
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