Le 22 octobre 2017
- Genre : Film catastrophe
- Voir le dossier : Box-office américain
Genre désormais exsangue avec le réchauffement climatique, le cinéma catastrophe largue sur ses rivages la dernière carcasse d’un blockbuster mal conçu. Geostorm est effectivement un désastre.
Après les beaux scores de Wonder Woman (412M$), Ca (320M$) et Dunkerque (187M$), Warner Bros est devenu le studio numéro 1 de l’année 2017 aux USA, avec 29 films, devant Universal (14 films) et Buena Vista, Disney donc, qui n’a exploité que 9 productions maison. Avec Geostorm, le studio rejoint la route du flop qui avait caractérisé son Roi Arthur en mai dernier (148M$ dans le monde pour un budget de 175M$).
Geostorm, qui a subi une extension de montage, la mise en boîte de nouvelles scènes, des retards à n’en plus finir, était annoncé comme une catastrophe dès le départ ; aussi le studio a limité les dégâts dans la communication, le marketing, et a même dû faire profil bas, alors que les USA, en septembre, étaient frappés par des ouragans à la violence sans précédent, sur la côte est. Plus que jamais, le genre est apparu obsolète quand les images des chaînes d’information continue et Internet balancent de terrifiantes situations de désastres naturels authentiques. Le disaster movie des années 70 souffre d’autant plus que les scénarios abracadabrantesques font de ces produits parmi les pires naufrages des studios chaque année. Les derniers films de Roland Emmerich, Fusion, Poseidon, Pompéi, et Black Storm, ont tous déçu, voire même implosé en plein vol. Pourtant Warner a persisté, fort des résultats du nanar avec The Rock, San Andreas, devenu l’un des plus gros succès du genre (sic), avec 155M$ aux USA et 318M$ dans le reste du monde.
Avec 13.3M$ dans 3.246 cinémas, Geostorm est officiellement l’une des plus grosses contre-performances aux USA en 2017, le film ayant coûté plus de 120M$ (bien plus en fait, selon d’insistantes rumeurs, cf. Deadline.com).
Non montré à la presse - c’était déjà le cas aux USA -, Geostorm sortira en France le 1er novembre prochain.
Le reste du B.O. américain était marqué par le nouveau Madea, le second volet de ses aventures humoristiques en période d’Halloween, après le hit de 2016 qui avait démarré en pôle position, avec 28M$ en 3 jours, pour un total de 73M$. Ce nouvel ersatz de Tyler Perry est un succès, avec 21.6M$. Il prend une nouvelle fois la tête du box-office local, malgré son petit budget.
C’était le 8e film de la saga de Tyler Perry autour de ce personnage féminin rocambolesque (qu’il joue) et que l’on destine au secteur du DTV en France.
Film héroïque sur les pompiers au cœur d’une actualité enflammée en Californie,
Only the Brave était le nouveau film de Joseph Konsinski (Tron l’héritage, Oblivion). Les critiques, toutes positives, en ont fait un film à voir mais qui, pourtant, a été peu vu (6M$ dans 2.577 salles). Mauvaise moyenne également pour The Snowman, thriller avec Michael Fassbender, qui a généré 3.4M$ dans 1.812 salles. Universal, après Happy birth-dead (Plus de 40M$ en 10 jours), ne peut gagner à chaque fois.
Destiné aux ouailles, Same Kind of Different as Me avec Greg Kinnear et Renee Zellweger, démarre mou (2.5M$ dans 1.362 salles dévotes).
Mauvais lancement pour 120 battements par minutes qui bénéficiait pourtant de critiques dithyrambiques ; BPM (Beats Per Minute) se contente de 8.721$ dans 2 salles, soit une moyenne décevante de 4.361 par écran. On est loin de ses deux autres concurrents cannois, The Killing of the Sacred Deer (114.000/4 salles) et Le Musée des merveilles (68.762 dans 4 salles).
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