Le 22 octobre 2015
Désormais, ce n’est plus à la qualité d’un film que l’on peut prévoir un succès mais sur le buzz et les attentes marketing savoureusement cuisinées par les producteurs et le distributeur. Star Wars va tout exploser...
Désormais, ce n’est plus à la qualité d’un film que l’on peut prévoir un succès mais sur le buzz et les attentes marketing savoureusement cuisinées par les producteurs et le distributeur. Star Wars va logiquement tout exploser...
Mondialisation, échauffement des réseaux sociaux... les internautes créent des événements là où parfois il n’y en a pas (le reboot de Jurassic Park, qui flirte avec les scores de Titanic, mais voyons...). Le retour de Star Wars est un événement médiatique, culturel et cinématographique. Un vrai.
On imagine donc sans grand mal l’écho d’une telle sortie en cette ère d’omniprésence massive sur les écrans, préparée par un marketing viral sans précédent. L’absence d’une franchise qu’on n’avait pas vue depuis 2005 devrait littéralement battre tous les records, aux USA en tout cas.
Star Wars bénéficie d’absolument tous les atouts pour devenir sans grand mal le plus gros succès de l’année. Dans le passé, La Revanche des Sith (380) avait trôné au sommet des recettes américaines en 2005 et La Menace Fantôme en 1999 (431M$), Le Retour du Jedi en avait fait de même en 1983 (252M$) et il en fut de même, bien évidemment pour L’empire contre-attaque en 1980 (209M$), et La Guerre des Etoiles en 1977 (307M$). On oubliera L’attaque des Clônes.
En 2015, les films de franchise, représentant une mode jeune (le teen movie dystopique à la Hunger games) ou un élan de nostalgie intergénérationnel (Jurassic World), peuvent automatiquement prétendre à des scores sans précédents, balayant les records des authentiques chefs d’oeuvre du 7e art, ces classiques qui se sont fait une place grâce à l’apport culturel ou à la révolution technologique réels qu’ils représentaient.
Avec le sympathique plan commercial Avengers dans les 5 premières places des meilleures recettes américaines, il est évident que ce n’est plus la qualité qui permet à une oeuvre de casser la baraque. Le marché des pays émergents, la Chine en particulier, mais aussi la Russie, renforce des recettes mondiales inédites, propres à une époque de concentration de l’attention sur des titres pop bien connus de tous, des films qui en fait n’ont rien à prouver, et préexistent à leur existence physique grâce à des dates de sortie posées quasiment 5 avant leur distribution.
Dans ce contexte Star Wars : le Réveil de la force, même en étant à moitié raté - ce qu’il ne sera pas au vu des moyens mis en oeuvre et du choix du réalisateur (J.J. Abrams n’a jamais raté le coche en salle)-, ne peut que briser des records de recettes dans la catégorie du plus gros succès de l’année. En fait, Disney et Lucas Films attendent la première place historique tout court, aux USA, mais aussi à l’échelle mondiale grâce aux nouveaux marchés, mais également au cumul des marchés forts comme le Japon, la Corée du Sud, le Royaume Uni (premier marché européen pour les franchises), l’Allemagne, et même la France où aucun Star Wars n’a jamais réussi à finir en tête dans un classement annuel, en raison d’un Disney ou d’un Harry Potter.
Les préventes de Le Réveil de la Force en France, sur le site Star Wars.fr, ont déjà établi de nouveaux records en 24 heures, avec 123.000 tickets vendus en 3 jours, réitérant l’exploit américain qui a éteint les étincelles d’Hunger Games ou Jurassic World.
Les pronostiqueurs annoncent du lourd pour Le Réveil de la Force. Nous aussi, mais, peu importe le raz-de-marée provoqué, nous ne serons pas impressionnés. Reste la qualité du film qui, elle, pourrait vraiment nous en mettre plein les yeux et nous bluffer. A suivre.
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