Le 22 septembre 2014
- Réalisateur : Bertrand Bonello
- Durée : 2h30mn
Choix surprenant, mais exaltant... le dernier Bonello a été proposé par la France pour représenter l’Hexagone lors de la prochaine cérémonie des Oscars.
Choix surprenant, mais exaltant... le dernier Bonello a été proposé par la France pour représenter l’Hexagone lors de la prochaine cérémonie des Oscars.
Crédit Photos Carole Bethuel © 2014 MANDARIN CINEMA - EUROPACORP – ORANGE STUDIO – ARTE FRANCE CINEMA – SCOPE PICTURES / CAROLE BETHUEL
L’argument : 1967 - 1976
La rencontre de l’un des plus grands couturiers de tous les temps avec une décennie libre.
Aucun des deux n’en sortira intact.
Notes : Alors que Yves Saint Laurent, premier biopic sur le couturier, a été l’un des succès français de l’année, le projet concurrent, avec Gaspard Ulliel et Jérémie Renier, s’illustre par des critiques sans failles. Cette oeuvre phare de 2h30, signée par Bertrand Bonello, prend à contre-pied l’exercice du biopic, pour mieux investir l’esprit du couturier. Le résultat radical a envoûté la presse, surprise par les valeurs cinématographiques en jeu, qui ne sont pas les plus commerciales.
C’est avec étonnement, mais aussi grande satisfaction que l’on apprend à deux jours de la sortie du film sur nos écrans, la décision de la France d’envoyer Saint Laurent aux Oscars, pour une pré-sélection. Un choix audacieux, tourmenté et sulfureux, qui va à l’encontre des dernières décisions françaises, notamment en 2013, lorsque l’on avait préféré l’académisme de Renoir, qui, finalement, n’avait même pas été retenu par les Américains pour concourir lors de la sélection finale, tout comme Intouchables un peu plus tôt.
Maudite à Hollywood, dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère, l’industrie du cinéma français s’est cassée les dents avec des films donnés favoris comme Un prophète ou Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain. Saint Laurent prend le contre-pieds de choix ad-hoc, alors que l’on évoque pour le canada Mommie de Xavier Dolan, Deux jours une nuit des Dardenne pour la Belgique, Timbuktu pour la Mauritanie, Winter Sleep de Nuri bilge Ceylan pour la Turquie... Le point commun entre tous ces films ? Une sélection cannoise qui a offert aux films un éclairage international évident.
On notera que la France, qui n’a plus emporté l’Oscar précité depuis 1993 et le fameux Indochine de Régis Wargnier avec Catherine Deneuve, a évincé le Yves Saint Laurent de Jalil Lespert qui n’a pas fonctionné en salles aux USA (et dans le reste du monde, à part peut-être en Allemagne), et donc les critiques locales n’ont pas été friands. Hasard ou coïncidences, l’actualité c’est aussi en Octobre,chez Wild Side, la publication d’un DVD du très rare Les Dimanches de Ville d’Avray de Serge Bourguignon, lauréat de la statuette en 1963. Tout est dit...
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