Le 9 octobre 2024
AVoir ALire s’est rendu sur le tournage de la comédie Les Pieuses combines de Réginald, dont les prises de vues se sont achevées mi-septembre.
News : Spécialisée dans la promotion d’œuvres en lien avec la foi chrétienne, la société de distribution cinématographique Saje vient de fêter son dixième anniversaire en bouclant le tournage de sa première production déléguée, Les Pieuses combines de Réginald (titre provisoire). Ce premier film, réalisé par Albéric Saint-Martin, est adapté du roman éponyme à succès de Thomas Hervouët, paru aux éditions Quasar.
L’histoire s’intéresse à un notaire de province un peu « vieille France », Réginald Le Vaillant, incarné par Pascal Demolon, qui se voit hériter d’un château dont il ne peut assurer l’entretien. Par ailleurs, sa fille de vingt-deux ans s’apprête à épouser un banquier d’affaire de quinze ans son aîné et qui ne plait pas à sa famille. En parallèle, Réginald doit gérer la succession d’un riche héritage devant revenir à un jeune artiste prénommé Arthur, interprété par Jean-Baptiste Lafarge, à la seule condition que celui-ci se convertisse au catholicisme. Il va alors prendre sous son aile ce jeune homme dont il se prend d’affection, et qui s’éprend également de sa fille. À tel point que Le Vaillant pense avoir trouvé la clé à tous ses problèmes. Avec l’aide de son associé, joué par Philippe Duquesne, il va élaborer toutes sortes de plans « foireux » afin qu’Arthur puisse séduire sa fille, et ainsi évincer son fiancé déplaisant, et se convertir afin d’hériter de sa fortune.
« C’est une comédie romantique sur un triangle amoureux qui s’insère bien dans notre line up, avec un aspect spirituel via l’enjeu de la conversion d’Arthur, témoigne Hubert de Torcy, producteur et fondateur de Saje. Le film interroge le rapport de chaque personnage avec la foi. Tout en s’affirmant comme une satire sociale, avec une confrontation entre deux mondes, à la manière de La Vie est un long fleuve tranquille, Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? ou La Vérité si je mens ». De belles références… Assurément !
Un tournage à taille humaine et familiale
- Photo équipe de tournage
- Crédit Photo : Rachid Dhibou
Les prises de vues se sont achevées il y a quelques semaines et se sont principalement déroulées en Bourgogne, entre Paray-le-Monial et Dijon, dont le patrimoine immobilier haussmannien laisse à penser que l’action a bien lieu à Paris. « L’histoire se déroule à la fois en Bourgogne et dans la capitale, explique le producteur. Mais nous n’avons pu tourner à Paris en raison des Jeux Olympiques et avons concentré notre tournage en région bourguignonne. L’enjeu était de trouver des décors qui puissent nous faire croire à la vie parisienne. Dijon cochait toutes les cases. Étonnamment, nous n’avons pas reçu le soutien de la région, alors que nous y avons effectué la quasi-intégralité de notre tournage et avons engagé de nombreux techniciens et figurants locaux ».
Financé à hauteur de 2,7 millions d’euros, Les Pieuses combines de Reginald a bénéficié du crédit d’impôt, du soutien de toutes les chaînes payantes, Canal+, Ciné+, OCS, et d’investisseurs privés qui ont pallié au manque de guichets des financements habituels. Confronté à un budget restreint, les équipes de Saje ont redoublé d’efforts et même prêté mains fortes aux techniciens afin de rendre le tournage plus fluide. « Cette aventure est à l’image de notre société et de ce que nous sommes, témoigne Agnès Duval, responsable de production et de programmation. Il y a une part de divin, de magique, d’unique dans la mise en place d’une équipe. Nous avons pris soin de rencontrer chaque personne afin de bien les choisir. Et nous ne nous sommes pas trompés. En l’espace de quelques jours, c’est une vraie famille qui s’est créée. Nous étions un cadeau les uns pour les autres. Cette grâce a traversé toute notre aventure ».
D’autres projets arrivent
- Pascal Demolon sur le plateau
- Crédit Photo : Rachid Dhibou
Actuellement en cours de montage, une première version du film devrait être présentée au comité de sélection du Festival de la Comédie de l’Alpe d’Huez. La sortie en salles aura lieu en mai 2025. Et cela ne devrait pas s’arrêter là pour Saje qui développe d’ores et déjà ses nouveaux projets. À commencer par une comédie d’imposture qui pourrait entrer en tournage l’année prochaine. L’histoire suit un séducteur enchaînant les conquêtes et qui tente de se rapprocher d’une jeune femme dont il s’éprend. Cependant, il ignore que cette dernière donne des cours de catéchisme à des enfants, quand lui ne connaît même pas le nom du pape. Le projet est codéveloppé avec le groupe UGC, qui le programmera également en salles.
Enfin, si Saje semble entamer une nouvelle page de son histoire en développant ses propres projets, la société n’en oublie pas pour autant son activité de distribution, notamment après les récents succès de Vaincre ou mourir et Sound of Freedom. Deux films qui ont pourtant déchaîné bien des passions. « C’est un phénomène purement politique, explique Hubert de Torcy. Une certaine catégorie de médias regarde la réalité avec un filtre idéologique. Dès lors, quoi que nous sortions, nous n’aurons jamais leur approbation en raison de notre étiquette catholique. Même si je suis curieux de voir ce qu’ils diront des Pieuses Combines de Réginald où ils ne devraient pas avoir grand-chose à redire (rires) ».
Galerie Photos
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