<A HREF="http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2878582357/avoialir-21" target="_blank">Acheter ce livre</A>
Le 27 septembre 2006
Un impitoyable duel, au milieu du XIXe siècle, entre un baron révolutionnaire et son garde-chasse. Rude. Et rudement bien écrit.
Un impitoyable duel, au milieu du 19e siècle, entre un baron révolutionnaire et son garde-chasse. Rude. Et rudement bien écrit.
L’Ouest, ses grands espaces, sa beauté sauvage, ses personnages pittoresques. L’Ouest, ses codes, sa rudesse, sa violence intrinsèque. L’Ouest, pas si éloigné - les terres normandes, le château des Perrières - mais il y a quelque temps déjà : le milieu du XIXe siècle, l’aube d’une révolution et un nouveau baron pas blanc, ni même bleu, mais rouge, qui demande à Lambert, son garde-chasse, d’oublier les échelons.
Un solide, Lambert, "un épais de la membrane", pas le genre à s’en laisser conter, à croire que d’un coup, comme ça, maître et valet vont se tenir par le bras. Plutôt le genre à tenir sa meute au poil et à tout retourner quand il s’aperçoit que le baron, ces filles avec leur allure "de femelle de la horde" qu’il ramène chez lui, la nuit, il les secoue bizarre et que parfois même, il leur fait goûter le fond de l’étang. Sauf que dénoncer son patron, aussi révolutionnaire soit-il, c’est scier la branche sur laquelle on est assis. Et quand l’arbre n’est pas grand...
Avec Ouest, François Vallejo signe un sombre et beau roman. De ceux où l’on croise l’histoire (la Révolution de 1848, le coup d’Etat de Napoléon III, l’exil de Victor Hugo), où l’on se retrouve plongé, captivé par un "climat" (cette "épouvante tranquille" dans laquelle vivent Lambert et sa famille et que suggère la troublante illustration de la couverture), où l’on est frappé par une langue rude, dure, mouvementé, qui superpose les voix et fait corps avec son propos.
Le point de départ de tout cela ? Une photo de Lambert, déséquilibré par son chien préféré, retrouvée un siècle et demi plus tard. Dans une posture qui rappellera au narrateur les clichés tristement célèbres d’Abou Ghraib. De cet Ouest-là, François Vallejo n’en dira pas plus. La suite n’est "que" littérature.
François Vallejo, Ouest, éd. Viviane Hamy, 2006, 256 pages, 18,50 €
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.