Inception, film de l’été, de l’année et de toute une génération ?

Oubliez la chaleur ! Et comptez plutôt les jours sur le calendrier. Le film de l’année sort le 21 juillet...

S’il ne doit en rester qu’un cet été, cela sera Inception. Porté aux nues par la critique américaine et déjà encensé par les Français, Inception est le dernier Christopher Nolan, artisan prodige d’Hollywood, dont le Dark knight a rapporté plus de 530M$ à la Warner rien qu’aux USA où il est devenu le 3ème plus gros succès de l’Histoire.
Après une réception en demi-teinte des blockbusters estivaux, pour la plupart à moitié désavoués par le public, Inception offrira tout ce que les autres majors n’ont pas su proposer cet été : une pléiade de stars glamours et exigeantes, une finesse d’écriture alliant le grand spectacle et l’intelligence psychologique à un script malin, sans jamais être abscons. N’oublions pas l’étonnante musique d’Hans Zimmer (par ailleurs à la vente depuis le 12 juillet en magasin ou sur les plateformes de téléchargement légal). Elle est d’une intensité rare à l’écran. Le Virgin Megastore des Champs en Elysées en a commandé 50 copies, ils vont être vite dévalisés.
A côté des suites (Shrek 4, Twilight 3), des adaptations télé - réussies, L’agence tous risques, ou ratées (Marmaduke)-, des versions cinéma de jeux vidéos (Prince of Persia), des vieilles formules éventées (Night and day avec Tom cruise & Cameron Diaz en salle le 28 juillet), il n’y aura qu’Inception pour susciter l’engouement des masses autour d’un projet nouveau et fédérateur. Le triomphe critique et public de Toy story 3, qui sort ce 14 juillet dans l’Hexagone étant à mettre de côté, car si le film est un formidable divertissement et un superbe long d’animation (sa 3D est détonnante !), il n’en demeure pas moins un produit à la prise de risque zéro pour Disney, surfant sur des idées (l’abandon, le départ) déjà véhiculées par le second épisode.
De passage à Paris vendredi dernier pour la promotion du film, l’équipe d’Inception au grand complet a donné une conférence de presse où il était fascinant de voir autant de talents réunis. Nolan, le réalisateur discret du Prestige et Memento, Leonardo DiCaprio, formidable de professionnalisme mais toujours humain, Marion Cotillard, consacrée une bonne fois star à l’échelle mondiale, Michael Caine qui a traversé les décennies chez les plus grands pour apparaître aujourd’hui le temps de trois scènes chez Nolan, le nouveau Mad Max de George Miller, le carrément séduisant Tom Hardy, le cultissime Cillian Murphy (28 jours plus tard, Sunshine, cela impose un respect éternel !), et deux grands enfants du cinéma indépendant un peu trash, Joseph Gordon-Levitt qui a tout de même été la star du magnifique Mysterious skin de Gregg Araki, et surtout la lumineuse et impressionnante Ellen Page que l’on avait découverte dans le très Hard - candy de David Slade (qui lui étrangement à fini par faire le Twilight de l’été...). Elle hérite d’un rôle d’une grande maturité, surtout pour son jeune âge (23 ans).

Quel plaisir de découvrir ces talents puissants et infiniment glamour, tous réunis à l’affiche de la production de l’été. Indéniablement. Et le film de l’année. Très certainement. En tout cas, probablement, la future oeuvre culte de toute une génération comme Matrix ou Fight Club avaient pu l’être en leur temps ! Si ça ça ne mérite pas un édito... Allez, le film ne sort que le 21 juillet, mais on l’a tellement aimé qu’on va le laisser à la Une pendant quinze jours !

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