Le 26 août 2005
Chéreau se fourvoie dans un petit drame bourgeois superficiel et pompeux.
Si Patrice Chéreau a prouvé qu’il savait filmer avec subtilité la complexité des rapports humains (Ceux qui m’aiment prendront le train, Intimité, Son frère), son dernier opus est quant à lui absolument décevant. Superficiel et pompeux, ce petit drame bourgeois nous entraîne dans l’intimité d’un couple du début du XXe siècle. Un couple au bord de la rupture qui n’en peut plus d’étouffer sous le poids des conventions et de l’hypocrisie sociale. Un sujet a priori intéressant mais dont Chéreau tire un film sans grand intérêt. Certes, Gabrielle est un bel objet cinématographique (la photo, les décors et les costumes sont remarquables). Mais la mise en scène, somme toute assez tape à l’œil (Chéreau passe du noir et blanc à la couleur, use de ralentis et de cartons qui rappellent le cinéma muet) ne parvient pas à pallier la vacuité du propos. Trop théâtral, trop esthétique, l’émotion ne passe pas. Reste juste un beau duo d’acteurs et l’espoir que le prochain Chéreau sera meilleur.
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