Compte-rendu de la 21e édition de Paris Manga !

Après la fouille réglementaire, état d’urgence oblige, on cherche du regard le pavillon destiné à Paris Manga dans le grand parc des Expositions. On s’enfonce de quelques pas à l’intérieur de l’enceinte, le temps de croiser un Pikachu. On entend des passionnés reprendre des airs de J-Pop. Nous sommes dans la bonne direction.

Paris Manga regroupe en un même lieu l’ensemble des éléments constitutif de la « culture manga », qui ne se limite pas, ou plus, à la lecture de bandes dessinées japonaises. On retrouve ainsi dans le programme de l’événement des concours de cosplay, des diffusions d’anime et des rencontres avec des acteurs doubleurs. Les stands témoignent de la diversité de cette culture. On note la présence de consoles de jeux vidéos en libre service pour jouer à la dernière adaptation de Naruto ou de Smash Bros ou bien s’adonner – pour les plus nostalgiques – au retro-gaming et des stands de goodies à ne plus savoir qu’en faire. Montres, peluches, posters, T-shirts et on en passe... ont tendance à transformer le salon en boutique géante de produits dérivés. Heureusement, on compte également un espace réservés aux jeunes créateurs ou encore des espaces de restauration qui font la part belle à la cuisine asiatique. Il y a finalement assez peu de mangas dans les stands (deux exposants seulement), sans doute en raison de l’absence des principaux éditeurs du secteur.

Parmi les exposants qui se distinguent par leur originalité, celui d’une association de constructeurs de droïdes qui présentait ses créations, où R2-D2 figurait en bonne place. Signalons également la popularité de certains stands de jeunes créateurs, auteurs de fanzines ou dessinateurs de fan-art, qui draine bien des visiteurs.

Le festival attire un public essentiellement jeune, entre 15 et 35 ans, qui vient volontiers déguisé. Des parents, à l’air un peu perdu, viennent avec leurs enfants, donnant un aspect familial l’événement. Il faut dire que les allées de Paris Manga – trop étroites – sont bondées, ce qui ne nuit absolument pas à l’ambiance festive et bonne enfant du festival, symbolisée par les free hugs entre festivaliers. Les cosplayers s’arrêtent à chaque allée pour prendre la pose et se laisser prendre en photo. La J-Pop tourne à plein régime dans l’espace dédié aux jeux vidéos et à la retransmission de séries. Les files d’attente pour les dédicaces sont longues.

Comme chaque édition, Paris Manga remplit son office de messe de la culture populaire japonaise. Si son ampleur n’atteint pas celle de la Japan Expo, elle n’en demeure pas moins un festival important pour la mise en valeur de la culture populaire japonaise.