Et tu tapes, tapes, tapes...
Le 19 janvier 2006
Autoproduction et marketing maison au programme du premier album de Clap your hands say yeah. La révélation de ce début d’année.
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Le quintette new-yorkais que personne n’attendait en ce début d’année déboule sur nos platines auréolés de vingt-cinq mille albums vendus sur la planète uniquement par le biais de son site Internet. Dans la lignée d’Arcade Fire et des Strokes, Clap your hands say yeah est, pour une fois, la vraie révélation rock du moment.
Au delà de la performance hors du commun, vendre un quart de disque d’or sans distributeur ni maison de production, donc sans soutien financier, les cinq New-Yorkais viennent d’offrir une nouvelle pierre à l’édifice du rock underground. Plébicité par des internautes du monde entiers, le premier opus de Clap your hands say yeah est la bouteille d’oxygène de ce mois de janvier, comme l’avait été, dans un autre style, le faramineux Silent alarm de Bloc Party en 2005 (déjà distribué par V2). Loufoque, énergique, brut, speedé comme un toon, cet album à toutes les caractéristiques du premier disque écrit dans l’urgence par des musiciens ayant une idée à la seconde.
Même si l’on peut imaginer un style dominant, chacun des douze morceaux part dans sa propre direction, tout en respectant une certaine logique qui évite au groupe de tomber dans l’album fourre-tout et bordélique. En fil conducteur, nous retrouvons la voix nasillarde et dérangée du chanteur et leader Alec Ounsworth, qui semble, sur quelques morceaux, avoir abusé de certaines substances illicites, poussant sa voix dans ses derniers retranchements, ne se souciant alors guère de la justesse. Mais peu importe, ici nous vivons un moment de rock’n’roll, un moment où la musique fleure bon la liberté, un moment qui devient finalement de plus en plus rare dans une industrie où le formatage est devenu monnaie courante. Il ne reste donc plus au quintette qu’à transformer cet essai. Leur premier concert en France, qui a eu lieu aux Transmusicales de Rennes en décembre dernier, n’a apparemment pas fait l’unanimité. Laissons-leur le temps de s’habituer à cette nouvelle popularité et de travailler un live digne de ce nom. En attendant, Clap your hands say yeah mérite sa place dans toute les bonnes discothèques de l’Hexagone.
Clap your hands say yeah - Clap your hands say yeah (Wichita/V2)
Tracklisting :
1 Clap your hands !
2 Let the cool goddess rust away
3 Over rand over again (lost and found)
4 Sunshine and clouds (and everything proud)
5 Details of the war
6 The skin of my yellow country teeth
7 Is this love ?
8 Heavy metal
9 Blue turning gray
10 In this home on ice
11 Gimme some salt
12 Upon the tidal wave of young blood
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