Le 2 septembre 2013
- Réalisateur : Terry Gilliam
- Festival : Festival de Venise 2013
Venise. 6ème jour. Hier, Xavier Dolan a fait sensation avec Tom à la Ferme. Aujourd’hui Gilliam déçoit la presse, avec son pourtant très attendu Zero Theorem.
Venise. 6ème jour. Hier, Xavier Dolan a fait sensation avec Tom à la Ferme. Aujourd’hui Gilliam déçoit la presse, avec son pourtant très attendu Zero Theorem.
La vache fait « Meuuuh ». Le canard fait « Coin-Coin ». Le coq fait « Cocorico ».
Non, le nouveau film de Xavier Dolan, Tom à la ferme, n’est pas une histoire pour enfants présentant les animaux de la ferme. Le quotidien Le Monde le dépeint comme « un thriller psychologique du meilleur cru ». Après J’ai tué ma mère, Les amours imaginaires et Laurence Anyways, le (très) jeune réalisateur canadien séduit une nouvelle fois le cœur de la presse, et change cette fois complètement de style. Tom à la ferme s’inspirerait des thrillers hitchcockiens selon Le Monde.
Sur Twitter, David Honnorat (@IMtheRookie), rédacteur en chef de Vodkaster, écrit : « Sans être le choc de Laurence Anyways, Tom à la ferme en fout plein la gueule. Impressionnant flirt avec le genre. »
Alberto Spadafora (@albespadafora), quant à lui, argumente : "Rigoureux, émouvant et surprenant, TOM À LA FERME est la révélation [de cette 70ème Mostra de Venise]."
Un nouveau film donc, que le public vénitien couvre d’éloges.
Mais la plus longue ovation de la 70ème Mostra de Venise serait revenue aujourd’hui à Locke, de Steven Knight, toutefois présenté hors-compétition. Il s’agirait là encore d’un thriller tourné avec originalité, mais aussi une grande intelligence. Le réalisateur, Steven Knight, est connu pour avoir écrit Les promesses de l’ombre, de David Cronenberg, mais a également collaboré avec Stephen Frears dans le passé sur Dirty pretty things, loin de chez eux.
La grosse attente du jour était toutefois The Zero Theorem, le film futuriste de Terry Gilliam, avec Christoph Waltz, qui aurait néanmoins déçu la presse. Il faut dire que le réalisateur de Brazil était attendu au tournant après son dernier opus à l’accueil mitigé : L’imaginarium du docteur Parnassus. Selon Variety, « la fantaisie dystopique crée par Gilliam est dissout par un flot de mauvaises blagues et d’idées bancales ». The Guardian reste également plutôt modéré sur le film. Accreds.fr accuse le film d’être « vide ». La presse semble donc avoir écarté le film de Gilliam des éventuelles récompenses décernées par Bernardo Bertolucci à la fin de cette Mostra de Venise. N’avaient-ils pas simplement placé la barre trop haute ?
Enfin, Ana Arabia, d’Amos Gitaï, autre attente de cette édition vénitienne, sera projeté ce soir à la presse. L’évocation des traumatismes passés de sept personnes vivant dans la banlieue sud de Tel-Aviv. On attend les premiers échos.
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