Une semaine pour rire

Deux grosses comédies pour nous changer les idées, la fin de la saga Saw qui dévoile ses secrets en 3D, le fils et le frère de Ridley Scott qui s’affrontent en direct et Kristen Stewart et Zac Efron qui essayent d’assurer leurs arrières... C’est le menu de la semaine.

Une semaine qui a tout pour plaire et surtout tout pour divertir. C’est la comédie qui tire les sorties vers le haut avec le grand retour de François Ozon dans le cinéma où l’on veut le voir. Devenu le spécialiste ces dernières années des petites œuvres trop personnelles qui n’intéressaient que lui, l’ancien frippon du cinéma français s’est souvenu avec Potiche pourquoi les spectateurs l’aimaient : son irrévérescence, son goût assumé pour le kitsch et les gloires féminines d’hier et d’aujourd’hui. Fidèle à l’esprit de Huit femmes, il vient maquiller cette semaine d’automne aux tonalités criardes de son humour ravageur ; il vient égayer l’actualité sur les retraites en traitant des conflits sociaux. Et oui, son script de boulevard aborde de manière frontale les grèves, le syndicalisme et le conservatisme patronal. Il nous regonfle le moral quand d’autres nous gonflent tout court et rien que pour cela, on ira revoir Deneuve en cruche bourge qui se la joue amie du peuple.

Autre grosse comédie, plus convenue mais tout de même réjouissante, Date Limite ! C’est ni plus ni moins le nouveau Very Bad Trip de Todd Philips et de Warner avec les nouveaux champions du box-office mondial : Robert Downey Jr. qui assure toujours. Il n’est pas Iron man pour rien. Et l’ours Zach Galifianakis, qui s’avère bien meilleur ici que dans le pitoyable remake du Dîner de cons qui connaît une sortie technique en France (9 salles tout au plus sur tout l’Hexagone). Incroyable que la délicieuse et sardonique satire de Francis Veber ait pu, 12 ans plus tard, accoucher d’un tel avatar dégénéré ! Là, cela ne nous fait plus rire !

Les coincés de la machoire, ceux qui n’ont pas envie de pouffer devant les bonnes phrases d’Ozon ou les blagues grasses des Amerloques auront une bonne alternative avec un film français prometteur, Belle épine (pas encore vu, à ce jour), une machine à frissons en 3D mouvementée (l’instantanément ringard Saw 3D), un gros film d’action qui « bourrine » bien sur les chemins de fer, Unstoppable du frangin de Ridley Scott, Tony Scott. Et dans la famille Scott ils pourront aussi se délecter du drame initiatique lumineux qu’est Welcome to the Rileys, réalisé par le fils de Ridley, alias Jake. Le fiston et le tonton en concurrence directe, c’est un peu historique ça, non ?
Niveau reconversion, on notera enfin que si dans Welcome to the Rileys la « Bella » Kristen Stewart s’assure de beaux jours comme comédienne et devrait survivre au phénomène Twilight en cassant son image, rien n’est moins sûr pour Zac Efron dans Le secret de Charlie qui fait montre d’un manque de discernement évident dans ses choix post High School musical. Qu’est-ce que c’est mièvre !