Trois fois rien
Le 16 avril 2009
Uniquement réservé aux aficionados de Hou Hsiao-hsien.
- Réalisateur : Hou Hsiao-hsien
- Acteurs : Shu Qi, Chen Chang
- Genre : Drame
- Nationalité : Chinois
- Date de sortie : 16 novembre 2005
- Festival : Festival de Cannes 2005, Sélection officielle Cannes 2005
Uniquement réservé aux aficionados de Hou Hsiao-hsien.
L’argument : Quel est le meilleur de tous les instants ? C’est un moment d’euphorie qui ne reviendra jamais. Nous en avons la nostalgie, non parce que c’est le meilleur, mais parce que nous l’avons perdu à jamais. Notre mémoire en conserve seulement des réminiscences, et de cette manière, cet instant demeure le plus beau, sans comparaison possible.
Trois époques, trois histoires, 1911, 1966, 2005, incarnées par le même couple, May et Chen. Ce conte sentimental évoque ainsi la triple réincarnation d’un amour infini...
Notre avis : A l’origine, il était prévu que trois cinéastes différents tournent les segments de ce Three times. Au final, c’est Hou Hsiao-hsien (La cité des douleurs) qui les réalise. A chaque fois, il apporte une touche différente qui entretient des relations étroites avec sa propre filmographie. A toutes les époques, l’amour est le seul sujet qui unit les êtres. Seulement, en triturant les époques, le cinéaste, très surestimé, tombe dans un exercice de style blindé d’afféteries qui vire au procédé.
En effet, le réalisateur veut bouleverser certains usages cinématographiques : décharner la narration pour n’en garder que le parfum et créer un film homogène saturé par l’hétérogénéité de ses axiomes. Joli programme sur le papier. Problème : tout ce que Hou Hsiao-hsien raconte a déjà été raconté ailleurs et en mieux. Si le réalisateur instille au gré de ses bobines une certaine sensualité, il n’échappe pas à l’autocitation (une montagne de références à ses autres œuvres) et réussit ainsi une performance : un film d’un ennui qui dépasse à peu près tout ce qu’on a fait de mieux dans le genre ennui.
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Azelma 23 novembre 2005
Three times - la critique
Illuminé
Three times est vraiment un beau film. Certe il est un peu long, et il y a parfois des lenteurs dans certaines parties du film, mais au final, on sort de la salle satisfait.
Ce fim raconte l’histoire d’amour de deux personnages à trois époques différentes, les années 70, les années 30 et aujourd’hui. On se rend bien compte de l’histoire de Taiwan à ces trois époques très différentes.
Les personnages sont très beaux et on est touché par leurs histoires.
Norman06 10 mai 2009
Three times - la critique
Le maître du cinéma taïwanais réalise ici son œuvre la plus séduisante.
C’était au départ un projet collectif de trois moyens métrages. Transformé en triptyque d’un seul réalisateur, le film relate trois histoires d’amour à trois époques différentes. La chronologie n’est pas respectée, les mêmes acteurs sont interprètes, et Hou Hsiao-hsien retrouve trois veines stylistiques antérieurement expérimentées. Certains ont crié à l’exercice de style pour le volet muet, mais force est de reconnaître que visuellement le résultat est abouti, la distanciation du procédé limitant les effets mélodramatiques de certaines situations. Le film résume en fait l’art poétique de Hou Hsiao-hsien, cinéaste imprévisible et pourtant fidèle à lui-même. Cette variation sur les diverses facettes et l’universalité du sentiment amoureux mériterait d’avoir sa place dans un best of du cinéma du couple.