The Assassin - le test Blu-ray

L’argument : Chine, IX siècle. Nie Yinniang revient dans sa famille après de longues années d’exil. Son éducation a été confiée à une nonne qui l’a initiée dans le plus grand secret aux arts martiaux. Véritable justicière, sa mission est d’éliminer les tyrans. A son retour, sa mère lui remet un morceau de jade, symbole du maintien de la paix entre la cour impériale et la province de Weibo, mais aussi de son mariage avorté avec son cousin Tian Ji’an. Fragilisé par les rebellions, l’Empereur a tenté de reprendre le contrôle en s’organisant en régions militaires, mais les gouverneurs essayent désormais de les soustraire à son autorité. Devenu gouverneur de la province de Weibo, Tian Ji’an décide de le défier ouvertement. Alors que Nie Yinniang a pour mission de tuer son cousin, elle lui révèle son identité en lui abandonnant le morceau jade. Elle va devoir choisir : sacrifier l’homme qu’elle aime ou rompre pour toujours avec "l’ordre des Assassins".

© Ad Vitam

Le Film :

Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2015, The Assassin, long-métrage d’art martial spirituel, a passionné et déchiré la critique française et internationale lors de sa projection. Certains y voyaient un chef-d’œuvre, d’autres restaient perplexes face à cette histoire très simple, racontée d’une manière très complexe, et aux mille et un petits détails composant chaque image.
Plus proche du film d’art et essai que du blockbuster d’action et cependant doté d’un budget colossal (15 millions d’euros), cette coproduction franco-taïwanaise a pourtant su trouver son public en France avec 214 704 d’entrées cumulées. Aux États-Unis, pays qui reste largement nationaliste en matière de cinéma, le film a attiré quelques spectateurs et engendré environ 632 542 $, ce qui est honorable pour un métrage de ce type.
La mise en scène est magnifique, le propos est subtil, les scènes de combat remarquablement filmé et la photographie est subjuguante de beauté (Bravo, Mark Lee Ping Bin !).
La critique complète ICI

LE TEST BLU-RAY :

Les bonus permettent moins de percer les secrets de la mise en scène que de comprendre la raison d’être du film. La qualité de l’image et du son, est plus que louable.

Les suppléments :

Les bonus sont assez nombreux bien qu’un peu courts.
The Assassin est joliment présenté par Jacques Mandelbaum, qui contribua à l’ouvrage collectif Hou Hsiao-Hsien (Éditions Les Cahiers du cinéma) en 1999, dans une préface filmée de 18 minutes. Passionné, le journaliste et critique cinématographique nous éclaire sur l’histoire et la genèse du film, ce qui permet un visionnage plus éclairé de ce dernier.
Le making-of de 13 minutes a un goût de trop peu. Alors qu’il passe en revue une grande partie des étapes de la fabrication du film (Réalisation, jeu d’acteur, scènes d’action, scénographie), le reportage ne passe pas assez de temps avec les techniciens : on aperçoit rapidement une caméra, un micro, une pièce de décor ; on entend brièvement le réalisateur, les acteurs, le chef opérateur et la décoratrice parler de leur travail... mais un peu trop rapidement. On aurait aimé en voir plus.
Hou Hsiao-Hsien nous explique, dans une interview de 10 minutes, les raisons qui l’ont poussé à réaliser The Assassin ainsi que sa façon de travailler. Intéressant.
Enfin, il y a des traditionnelles bande-annonces.

© Ad Vitam

L’image :

Un léger grain apparaît lorsque l’arrière-plan est flou, nous rappelant que le cinéaste préfère la matérialité de la pellicule à la virtualité du numérique. Malgré cela, les longs plans-séquences sont toujours aussi fascinants.

Le son :

Deux pistes sonores, uniquement en VOST, sont disponibles sur le disque :
La première, en 2.0, bien qu’un peu standard, est de très bonne qualité.
La seconde, en 5.1, est tout simplement magnifique ! Chaque craquement de brindille, chaque souffle de vent dans les arbres, chaque chant d’oiseau, de grillon, sonne comme une partition musicale aux oreilles. Envoûtant.