Le 31 octobre 2014
- Voir le dossier : "Saw" et ses sequels
- Plus d'informations : Portrait de Jigsaw
Dix ans déjà pour le premier volet de la franchise Saw qui crée l’événement cet automne aux USA avec une ressortie anniversaire pour Halloween.
Dix ans déjà pour le premier volet de la franchise Saw qui crée l’événement cet automne aux USA avec une ressortie anniversaire pour Halloween.
En manque de sensations fortes les Américains ? Alors que le thriller surnaturel, Ouija, prenait la tête du BO le week-end dernier (23M$ en une semaine), que le carnassier John Wick réalisait le même week-end un score convenable (18M$ en une semaine), l’Amérique entière se penche sur les nouveautés d’Halloween... Night Call de Dan Gilroy avec Jake Gyllenhaal va vraisemblablement prendre la tête des nouveaux venus avec un sujet fort qui évoque le thriller Drive. Il devrait largement devancer le thriller vieillot avec Nicole Kidman, Avant d’aller dormir, qui n’a que peu de chances d’impressionner quiconque, notamment avec ses critiques catastrophiques.
Mais, les vrais amoureux d’Halloween remarqueront une ressortie de taille sur plus de 1.850 écrans, celle de Saw, premier d’une longue franchise de 7 films, qui se succédèrent tous en cette période de l’année, avec des scores phénoménaux pour les 5 premiers volets.
Dix ans, donc, et déjà une exploitation du premier titre en qualité de film du répertoire, de classique, malgré l’omniprésence des copies DVD et blu-ray, de la VOD... Mais une génération naissant n’a pas connu les agissements monstrueux de Jigsaw sur le grand écran, tueur sadique aux agissements improbables, qui lui ont valu une notoriété inégalée durant la décennie passée. Saw, ce sont les années 2000. Ni plus, ni moins, des années d’une violence graphique sans ambiguïté en salle, succédant à l’événement traumatique du 11 Septembre.
Lionsgate ressort donc son classique (ou sa poule aux oeufs d’or), celui qui en son temps avait récolté 18.2M$ en 3 jours avant de finir à 55M$ pour une mise initiale inférieure aux 2 millions de billets verts. Le phénomène allait prendre de l’ampleur avec ses suites, un 2e numéro notamment qui récoltait 87M$ en salle, du délire au vu de la violence inouïe de cet avatar qualifié de "torture porn". Le 3e, à 80M$, restera le film hardcore le plus vu de l’histoire avec 80M$ aux States. En France, il fut interdit aux moins de 18 ans !
Saw, qui mourut en salle avec l’avènement de Paranormal activity (l’ultra violence troquée pour le surnaturel où tout est suggéré) et de la 3D (d’ailleurs son 7e épisode a été tourné en 3D relief), marqua aussi la révélation d’un cinéaste, James Wan. Ce trublion du mauvais goût s’est lui même très vite recyclé dans le surnaturel plus consensuel, avec Dead silence, Insidious et Conjuring. En 2014, année de reprise pour son mythique Saw au twist final génial, le réalisateur s’est absenté pour la première fois du cinéma de genre pour tourner le 7e volet des Fast & furious. Une infidélité qu’il comblera la même année avec un 2e Conjuring...
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