Le 10 novembre 2014
Devenu une entreprise commerciale, Pink Floyd n’est plus que l’ombre de lui-même...
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Devenu une entreprise commerciale, Pink Floyd n’est plus que l’ombre de lui-même...
Ce lundi 10 novembre (voire le 9 à la Fnac des Champs Elysées qui a joué le jeu de la concurrence déloyale), l’album de Pink Floyd, The Endless River est venu imposer ses sempiternelles guitares et nappes de synthé à des fans désespérés d’entendre de nouveaux morceaux d’un groupe absent depuis l’irrégulier The Division Bell en 1994, dont on retiendra surtout le puissant single High Hopes.
Après la scission douloureuse avec Roger Waters, qui confirme n’avoir rien à voir avec cette nouvelle entreprise, préférant surexploiter sur scène l’intemporel The Wall, Pink Floyd avait perdu de sa superbe, mais pas de sa mégalomanie. Les morceaux longs, souvent instrumentaux ont persisté, même si David Gilmour emmenait le groupe vers des contrées plus commerciales.
Du commerce, il en est beaucoup question avec Pink Floyd. Cet étendard de la musique progressive qui a influencé 40 ans de jeunes et accouché d’une descendance d’une quantité d’ersatz souvent talentueux, notamment dans la prog’ actuelle qui ne manque pas de réélles talents, a curieusement presque été plus actif ces dernières années que certaines pop stars, avec une exploitation juteuse de leur catalogue. Des rééditions de luxe, avec des boxes onéreuses, un best-of pour une entité hors normes qui ne peut se justifier à un catalogue de titre courts, des exploitations sur différents formats, notamment blu-ray... Pink Floyd était mort, mais pas l’estampille qui a continué à marqué de son seau de l’ancien sur de beaux écrins contemporains.
The Endless River poursuit cette volonté de gagner de l’argent facile sans trop prendre de risques, puisque ce 15e album qui marque une réelle collaboration du groupe, sans inclure Roger Waters, est surtout la mise à jour de chutes issues des sessions de l’album Division Bell (1994), à savoir un son daté, qui donne l’impression d’avoir déjà tout donné dès les premiers morceaux, avec quelques ajouts vocaux, notamment sur le single Louder than words, qui a au moins le mérite de faire plus de 6mn, comme à la grande époque des Pink, quand beaucoup de titres de cet opus dépasse rarement les 3mn.
Pink Floyd, en 2014, c’est bien gentil, très agréable pour les oreilles, mais on préfère largement découvrir les derniers Anathema ou Porcupine Tree.
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