Mort de David Hamilton : icône de la photographie et du cinéma érotique

Le mystérieux David Hamilton s’en est donc allé sur des doutes sérieux quant à son intégrité. A l’âge de 83 ans, l’ancien photographe spécialiste du flou érotique, a été retrouvé mort dans son appartement parisien, asphyxié. Ce qui s’apparente à un suicide accentue l’opacité autour de certaines relations que l’homme aurait entreternues avec des adolescentes dans les années 80, selon plusieurs affaires de mœurs qui ont éclaté au grand jour, et relayées de façon explicite par le présentateur de télévision Thierry Ardisson qui a lâché son nom lors de l’un de ses programmes.
Le cinéaste avait été depuis la cible d’attaques de toute part sur les réseaux sociaux, le contraignant à sortir de son silence.
Pour notre part, on reviendra surtout la carrière cinématographique de l’artiste, chantre d’un érotisme cotonneux où les jeunes femmes nubiles étaient exposées dans un flou dit "hamiltonien", trace indéniable de son rapport aux effluves visuelles que l’artiste aimait contraster à la vulgarité de la nudité contemporaine.
En 1977, décennie propice au déploiement de la chair, l’artiste qui a bâti sa carrière cinéma sur le thème de l’initiation à l’amour, avait triomphé en salle avec Bilitis, sur un scénario sulfureux de Catherine Breillat, où il dirigeait Bernard Giraudeau et Mathieu Carrière. Le film avait fini en 17e place annuelle en France, avec plus de 1.400.000 entrées.
Suivront 4 autres longs métrages entre 1979 et 1983 : Laura, les ombres de l’été, avec la James Bond Girl Maud Adams (1979), Un été à Saint-Tropez (1982), Tendres cousines (1980), où l’on croise Macha Méril, et Premiers Désirs (1983), avec Patrick Bauchau, Stéphane Freiss, et la débutante Emmanuelle Béart.
Tendres Cousines avait été un succès considérable, scrutant la 23e place annuelle avec 1.400.000 entrées en 1980.