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Le 14 novembre 2006
Le témoignage cru et brutal d’un drogué plongé dans un centre de désintoxication. Un uppercut.
Le témoignage cru et brutal d’un drogué plongé dans un centre de désintoxication. Les personnages les plus ordinaires se côtoient dans un univers complètement extraordinaire.
Le dernier rebondissement dans l’affaire Mille morceaux se chiffre en millions de dollars. Pour ceux qui n’auraient pas suivi les premiers épisodes, James Frey doit son colossal succès aux Etats-Unis à l’émission de télé présentée par Oprah Winfrey, qui a défendu bec et ongles ce jeune écrivain, rescapé de la drogue et de la délinquance, à la suite d’un séjour en désintoxication. Présenté comme une autobiographie, Mille morceaux a, à la suite de ce passage télévisuel, rencontré un phénoménal succès de librairie. Et puis tout a basculé le jour où un site Internet a révélé que cette autobiographie était beaucoup plus romancée qu’on ne l’avait dit. Excuses d’Oprah Winfrey, profil bas de l’éditeur (Random House) prêt à rembourser les amateurs d’autobiographie qui se sont retrouvés avec un roman entre les mains. Résultat des courses, plus de deux millions de dollars à débourser, et une notoriété indiscutable pour James Frey.
Et le texte dans tout ça ? Eh bien, roman ou pas, ce Mille morceaux est un véritable uppercut, un choc électrisant qui laisse KO debout. Après tout, peu importe la part de fiction et de vérité, l’essentiel est de ressentir la puissance avec laquelle Frey nous embarque dans ce centre pour alcooliques et camés. Tout y passe. De la douleur du manque à la volonté d’en finir, de la solitude abrutissante à la renaissance amoureuse, du désir de reconstruction à celui de l’autodestruction. Le tout avec un style unique qui file à cent à l’heure, éclairant les propos de l’auteur d’une lumière toujours plus crue et étincelante, sans concessions ni tabous.
Ce témoignage est celui d’un écrivain à fleur de peau, touché et meurtri dans sa chair. On suit sans jamais se lasser cette descente aux enfers, ce chemin de croix d’un toxico ordinaire qui tente de redresser la tête afin d’éviter la noyade définitive. Frey flanque ses tripes sur la table, déballe tout sans aucune pudeur, explique ses douleurs et ses hantises. Du coup, il semble indispensable qu’on vous parle bientôt de la suite [1] qui vient tout juste de paraître...
James Frey, Mille morceaux (A million little pieces, traduit de l’anglais par Laurence Viallet), 10/18, 2006, 601 pages, 12 €
[1] Mon ami Leonard, éd. Belfond
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