Madonna dévoile le clip moyen de Living for Love

Clip concept improvisé et tourné en une semaine, le nouveau Madonna s’avère raté !

Révélé à Noël à la suite d’un leak douloureux, la chanson Living for love est un lead single plutôt efficace qui a permis à l’album Rebel Heart (sortie le 10 mars, chez Interscope/Universal) de réaliser de belles préventes.
A deux jours de la prestation de l’artiste aux Grammies, l’application pour adolescents Snapchat a eu le privilège de diffuser en exclusivité le vidéo-clip de la chanteuse, tant attendu des fans, mais aussi du staff de l’artiste, notamment pour redorer les ventes du single un peu ternes jusqu’à présent.
Désormais également disponible sur le Vevo de Madonna en HD, le titre coproduit par Diplo, dévoile des images pourpres qui laissent une curieuse impression de déjà vu. Madonna en body, dans une chorégraphie un peu figée de son côté, qui mélange les époques et les iconographies, on a l’impression de manger à tous les râteliers. Human Nature pour le concept du clip-chorégraphie qui n’a pas de légitimité en dehors de ses pas de danse, Take a Bow pour la thématique du combat de taureau, les introductions du MDNA et du Confession Tours pour les monstres cornus et le sol poussièreux... Et évidemment Girl Gone Wild pour cette scénographie sensuelle, axée sur Madonna et des corps d’homme, légèrement dark, faute d’être glauque.
Sans grande valeur narrative, ni de valeur filmique, Living for love est donc à l’opposée des grands clips de l’artiste, Express yourself, Like a prayer et Bedtime Story, plus impressionnants, fouillés, et percutants. Living for love donne l’impression d’avoir été écrit dans l’urgence, totalement à l’écart du projet de l’album, avec des réalisateurs (en l’occurrence des Français), le tandem JACK, connu pour une poignée de clips de Christine and the Queens.
Outre le manque d’audace visuelle et d’ampleur (n’est pas le Fincher du sublime clip Vogue qui veut), la vidéo qui satisfera les fans de la chanteuse, est surtout une suite de méfaits artistiques, entre ralentis foireux, plans improbables, incrustations malheureuses... En tant que mini films, cela fait mal aux yeux ! Le nom d’un cinéaste, un vrai, aux commandes de cette vidéo du retour aurait été plus emballant. On se souvient que Jackson avait su faire appel à Scorsese à l’époque de Bad et que le clip dépassait les 20mn...
Aller redécouvrir ici les meilleures clips de la chanteuse, vous verrez, ce brouillon pourpré, aussi coloré soit-il, semble bien pâle à côté !