Le 24 février 2006
Force est de constater que les Angevins ont su confirmer leur réputation de groupe de scène chaleureux.
Force est de constater que les Angevins ont su confirmer leur réputation de groupe de scène chaleureux.
Les doigts de pieds étaient à l’honneur sur la petite scène intimiste de la Maroquinerie. Que se soit ceux légèrement boudinés de Denis Péan, le chanteur de Lo’Jo, ou ceux plus fins et gracieux de la choriste Nadia, les orteils, crispés ou détendus, gigotaient en tout sens. Lo’Jo nous a offert un spectacle rythmé d’yeux pétillants et de regards complices, de filles au sourire charmeur, et d’un invité surprise, le chanteur réunionnais René Lacaille. Facile, dans de telles conditions, de se laisser imprégner par ce bien-être communicatif.
Denis Péan se meut de sa gestuelle maladroite et lance ses petits regards paternels vers les autres membres de la troupe. Lo’Jo a cette particularité de sembler plus proche d’une compagnie de cirque ou de théâtre que d’un groupe de rock. On sent la même proximité issue d’un long travail quotidien de répétitions, de rencontres et de recherches musicales. On retrouve cette complicité dans les échanges de la section rythmique entre le bassiste Kham et le nouveau batteur Franck Vaillant.
Et cette ambiance familiale inclut forcément le public venu découvrir les nouvelles compositions sur scène. D’À côté du paradis à Next door to paradise, Lo’Jo a présenté l’ensemble des titres de Bazar savant, ponctué de quelques anciens morceaux comme À l’arène des audacieux ou Tangito. Servis par un son acoustique chaleureux et des basses au groove amplifié, les titres se sont succédés face à une assistance de plus en plus chaloupante, notamment sur Grand voyage ou Timbuktu à Essakane. Les instruments étaient multiples : violon, kora, tambourin, orgue, sax soprano, n’goni, contrebasse ou triangle. Denis Péan s’est même exercé à un petit harmonium indien relié à la bouche par un tuyau souple, pendant que Nadia dodelinait du fessier pour agiter une bassine. Par ailleurs, la bonne utilisation de la vidéo en filigrane est venue renforcer la vision poétique de Lo’Jo. Silhouettes de femmes exerçant une ronde légère projetées dans le dos de Yamina chantant en solo Les fleurs du pavé avec pour seul accompagnement un piano ; balancement au ralenti d’une ampoule sur Time passes. Lo’Jo se joue des images et des mots imagés mais, surtout et avant tout, confirme son plaisir d’être sur scène pour révéler à sa petite tribu d’aficionados ses dernières trouvailles.
Prochaines dates : 24 février, Savigny-le-Temple (77) ; 25 février, Aulnay-sous-Bois (93) ; 3 mars, Montpellier (34) ; 4 mars, Feyzin (69) ; 5 mars, Grenoble (38) ; 8 mars, Clermont-Ferrand (63) ; 9 mars, Bordeaux (33) ; 11 mars, Bagnères-de-Bigorre (65) ; 16 au 18 mars, Angers (49) ; 30 mars, Brest (29) ; 31 mars,Trebry (22) ; 1er avril , Les Herbiers (85) ; 7 avril, Romilly-sur-Seine (10) ; 10 avril, Rennes (35) ; 12 avril, Rouen (76) ; 14 avril, Auray (56) ; 15 avril, Angoulême(16) ; 21 avril, Alençon (61) ; 29 avril, Strasbourg (67) ; 12 mai, Tulle (19) ; 17 mai, Le Mans (72) ; 18 mai, Paris ; 20 mai, Saint-Etienne (42) ; 2 juin, Sebazac (12)
Galerie photos
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