Le 26 juin 2019
- Scénariste : Philippe Richelle>
- Dessinateur : Pierre Wachs
- Coloriste : Claudia Boccato
- Genre : Document, Historique
- Editeur : Glénat
Un polar en BD, en cinq tomes, dans la France de la Troisième République.
Résumé : Du lendemain de l’euphorie du Front Populaire jusqu’à celle de la Libération, le commissaire Peretti et ses hommes enquêtent sur une série de meurtres liée à un complot qui fait basculer la France dans l’incertitude et met à mal ses valeurs républicaines. Face à la menace de l’Allemagne nazie, à celle des factions d’extrême-droite et à la réalité de l’Occupation, Peretti et ses hommes doivent faire des choix et se questionnent, à l’image de la France, sur leur rôle de représentant de la l’État et de la loi au sein du tourment idéologique dans lequel est plongé le pays. La Libération permet à chacun de retrouver sa place au sein d’une France qui renaît de ses cendres.
Après Les Mystères de Paris d’Eugène Sue, roman-feuilleton du XIXe siècle racontant la recherche par le prince Rodolphe de sa fille disparue et Les Nouveaux Mystères de Paris de Léo Malet série policière du XXe siècle racontant les enquêtes du détective privé Nestor Burma, c’est au tour de la république, la République française, d’avoir ses mystères. Trois séries sont ainsi créées en parallèle par le même scénariste Philippe Richelle et la même coloriste Claudia Boccato. Changent les dessinateurs, la couleur de la couverture, le héros, la période de l’histoire de France : Pierre Wachs, le bleu, le commissaire Peretti pour Les Mystères de la Troisième République ; Alfio Buscaglia, le blanc, le commissaire Coste pour Les Mystères de la Quatrième République ; François Ravard, le rouge, le commissaire Verne pour Les Mystères de la Cinquième République. La triple série de cinq tomes trouve ainsi ses couleurs dans le drapeau tricolore du pays qui en est le sujet : la France républicaine à travers sa vie politique, sa vie intime et son histoire visible ou cachée.
Le premier cycle permet au lecteur de plonger dans une intrigue qui s’étoffe au fur et à mesure des cinq tomes qui le composent. L’intrigue est commentée au début et à la fin par le commissaire Peretti, en prison, pour une raison non dévoilée et qui ne le sera qu’au cinquième tome. Le contexte historique est plus que complexe et se situe dans les années 1930, plus précisément en 1937, au lendemain du Front Populaire de 1936 et à l’avant-veille du Régime de Vichy de 1940. Le commissaire Peretti et ses trois acolytes démarrent leur enquête à partir de l’assassinat du propriétaire du journal La Vérité
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et se poursuit avec la découverte d’un réseau terroriste d’extrême-droite auquel sont mêlés des industriels, des politiciens et le procureur général.
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Mais les preuves restent difficiles à trouver et la bête immonde présente plusieurs têtes qui s’épanouissent avec l’Occupation et la Collaboration.
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Le commissaire Peretti, après avoir fait la rencontre d’une jeune libraire qui défend la liberté d’expression
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et s’en trouve condamnée par la Gestapo, en vient à douter de sa place au sein de la police française. Le commissaire divisionnaire et un ancien officier gravement blessé de la Grande Guerre le convainquent de rester dans la police afin de préparer la Résistance,
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l’action des partisans de De Gaulle et de faire tomber un collaborateur du régime nazi.
La spécificité de la première série est de présenter une France déchirée et incertaine face aux tourments de l’Histoire. Le démon du nazisme allemand déstabilise la France, bien que républicaine, qui hésite entre le communisme et l’extrême-droite. Le tout est agrémenté d’un style fluide aussi bien pour les dialogues que pour les dessins. La documentation est présente et le lecteur se trouve plongé dans les décors liés au contexte historique. Cependant, certains noms sont réels et d’autres sont fictifs ou transformés. L’intrigue policière, sans fioritures, réaliste, se laisse porter par ses personnages qui gravitent autour d’un pays en proie à une crise identitaire.
Pour atteindre cet objectif, Pierre Wachs utilise la ligne claire réaliste située entre celle d’Hergé et celle d’Edgar P. Jacobs tout en effaçant les signes simplistes concernant les visages. Son style graphique se rapproche de celui de Sylvain Vallée dans la série Il était une fois en France. Le couleurs ne sont pas trop vives et permettent au lecteur de s’imprégner du contexte de l’époque dépeinte. La caricature n’est pas présente et les expressions des visages sont suffisamment travaillées, jusqu’aux impuretés ou aux plis cutanés, pour ne pas laisser place aux clichés et pour permettre de révéler l’ambiguïté de certains personnages. Le tout s’accompagne – fait rare pour la bande dessinée contemporaine – de bulles de formes rectangulaires et aux répliques étoffées. Pierre Wachs, tout en les adaptant à un lecteur du XXe siècle, reprend les caractéristiques des bandes dessinées d’avant-guerre.
Cinq tomes parus entre 2013 et 2017.
56 P chaque tome.
13,90 € chaque tome.
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Galerie Photos
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