Le 25 février 2017
- Festival : Les César 2017
Pas de razzia, mais une belle percée pour Divines et Elle qui sauve in-extremis la face, avec le César de la meilleure actrice et du meilleur film.
- Photographe Atsushi Nishijima © 2013 Productions du trésor - Caneo Films - France 2 Cinéma - mars Films - Wild Bunch - Chi-Fou-Mi Productions - LGM Cinéma - treasure Company - Le Grisbi Productions
Le combat entre les deux grands favoris n’aura pas eu lieu. Avec 11 nominations chacun, Elle de Paul Verhoeven et Frantz de François Ozon n’auront reçu que, respectivement deux et un prix. Mais quels prix pour l’adaptation du roman de Philippe Djian : Meilleure Actrice pour Isabelle Huppert, émue pour prix donné à un rôle qu’elle considère égal à ses précédentes compositions... On récompensait sa carrière, effectivement. Autre prix, et non des moindres. le Meilleur Film pour le Verhoeven, remis en fait au producteur, mais c’était bien le réalisateur qui était visé. Toutefois, c’était l’omniprésent Xavier Dolan qui a reçu le prix effectif du Meilleur Réalisateur. Le jeune artiste, qui a également décroché le Montage, et le Meilleur Acteur pour Gaspard Ulliel, était forcément ému.
Et Frantz, dans tout cela ? Toujours pas de reconnaissance pour François Ozon, malgré près d’un film par an depuis plus de 20 ans, mais une statuette pour la photographie. C’était acquis et la moindre des choses.
Les deux autres gagnants de la soirée étaient des challengers et ne laissent pas de surprise : 3 prix pour Divines, Meilleur Espoir féminin, Meilleur Second rôle féminin, et surtout Meilleur Premier film. Mérités ? Carrément. Ma vie de Courgette a obtenu deux beaux prix, dans l’animation et même dans l’adaptation. Ce chouchou des critiques avait aussi séduit le public. Mérité, encore une fois.
Des perdants ? Beaucoup... Mal de Pierres, Ma loute, Les Innocentes, Victoria. Au moins auront-ils pu goûter au plaisir des nominations multiples. Ils repartent bredouilles.
Lors d’une cérémonie rarement politique, mais très marquée à gauche, Merci Patron ! a récupéré le Meilleur Documentaire, et Ken Loach a confirmé la Palme pour Moi, Daniel Blake.
En ces temps houleux, la cérémonie s’est voulue consensuelle et a rendu des hommages à des valeurs universelles du 7e art, le grand Belmondo, que disons-nous, l’immense Bébel... Et évidemment George Clooney, dont la grandeur du discours anti-Trump a été quelque peu diminuée par les clowneries de Jean Dujardin, qui n’a pas forcément été à la hauteur de l’événement. Il faut savoir parfois écouter les grands de ce monde.
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