Le 17 août 2010
- Réalisateur : Sylvester Stallone
Le film de l’été pour les uns. La presse accroche, le public américain aussi. Mais pas nous !
Le film de l’été pour les uns. La presse accroche, le public américain aussi. Mais pas nous !
Le casting le plus musclé de l’année débarque ce mercredi dans les salles françaises. Les spectateurs trépignent d’impatience et, à en croire les retours d’avant-premières sur les forums ou l’avis massif de la fanbase de Stallone et consorts sur IMDB, le film est une bombe. On aura un peu du mal adhérer à cet éloge de la nostalgie qui prend parfois un peu le dessus sur la raison. Ce n’est pas parce que la baston est là, que tout flambe, que les brutes sont épaisses et que le second degré abonde qu’on va s’enflammer. Le même projet avec un scénario, une réalisation, de vrais décors et un budget aurait peut-être fait passer la pillule de cette réunion au sommet, mais au final, le nouveau Stallone ressemble à un pur produit Cannon / NU Image / Millenium / Asylum. Peu importe. Les aficionados nous renverront en pleine tête que c’est un hommage sincère au genre et que la critique ne peut rien comprendre à ce cinéma-là. Certes. Mais de là à rester au niveau des American Ninja de Sam Firstenberg, non. Tarantino a prouvé à plusieurs reprises que l’on pouvait être féru de cinéma d’exploitation - ce que la plupart d’entre-nous sommes sur ce site - , tout en ayant une patte personnelle et une appétence pour l’originalité. Pour avoir suivi plus de 25 ans de Stallone au cinéma (et oui, depuis L’œil du tigre, souvenir ému d’une séance en pleine air en 1983 dans une station balnéaire de l’Hérault !), la star costaude restera plus un Rocky, un Rambo, un Cliffhanger, un Cobra, un Expert, un Copland ou encore un Demolition Man qu’un Expendable. Et pourtant Cobra, hein, c’était vraiment du lourd dans le nanar. Et finalement, quitte à prendre Expendables pour une comédie, on préférerait encore Tango & Cash ou L’embrouille est dans le sac. Euh, pour le dernier, je me rétracte.
En tout cas que chacun se fasse plaisir, bon ou mauvais Expendables reste toujours l’occasion de revoir des action stars comme on n’en voit plus depuis peu, même si Jet Li et surtout Jason Statham on fait un boulot de déglingage dans les règles toute la décennie passée.
Les autres nostalgiques des années 80 pourront aller voir une autre action star vieillissante, Jackie Chan, dans le remake de Karaté Kid. Curieux que les deux films s’affrontent en France la même semaine. Un hasard de programmation qui pourrait toutefois bien profiter à ces deux hommages aux flamboyantes années 80. On ne leur souhaite pas de mal. Peace & love sur les champs de bataille.
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