Le Jour d’après : à Cannes, Hong Sang-soo en noir et blanc

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Notes : Rien n’arrête Hong Sang-soo, réalisateur sud-coréen dont la passion dévorante pour la Nouvelle Vague n’a d’égale que son insatiable productivité. À peine son On the Beach at Night Alone présenté à la Berlinale 2017 qu’il débarque en compétition du 70e Festival de Cannes avec Le Jour d’après. Sans compter qu’il doit également présenter La Caméra de Claire en séance spéciale. On l’aura compris, même s’il y a éponymie entre Le Jour d’après et le célèbre film catastrophe de Roland Emmerich, la comparaison s’arrête là. Sur le premier visuel du film diffusé, apparaissent trois protagonistes, avec du côté droit un homme et une femme, de l’autre une femme seule. La distance entre les personnages, la manière dont les femmes semblent isolées ou acculées, donnent peut-être un indice quant au développement de l’intrigue. S’agira-t-il de nouveau d’un triangle amoureux, thématique chérie du cinéma et entre autres de la Nouvelle Vague ? Réponse en mai prochain.

Kim Min-hee dans On the Beach at Night Alone - Copyright Sang-soo Hong (Director)

La comédienne Kim Min-hee, compagne et muse de Hong Sang-soo, apparaît pour la cinquième fois dans un film du réalisateur. Avant Le Jour d’après, elle avait été dirigée par ce dernier dans Un jour avec, un jour sans (2015), Yourself and Yours (2016), On the Beach at Night Alone (2017) et La Caméra de Claire (2017). On l’avait par ailleurs appréciée dans Mademoiselle, de Park Chan Wook, en compétition en 2016. Quant à Kwon Hae-hyo, aussi au casting, il joue dans la plupart des derniers films du réalisateur, notamment Yourself and Yours et On the Beach at Night Alone.

Quatrième passage en compétition pour Hong Sang-soo

Le Jour d’après - Copyright Jeonwonsa Film

Grand habitué du Festival de Cannes, Hong Sang-soo a déjà participé à quatre reprises à la section Un Certain Regard : en 1998 avec Le Pouvoir de la province de Kangwon, en 2000 avec La Vierge mise à nu par ses prétendants, en 2010 avec Hahaha (Prix Un Certain Regard) et en 2011 avec The Day He Arrives. Côté compétition, il avait présenté La Femme est l’avenir de l’Homme en 2004, Conte de cinéma en 2005 et In Another Country en 2012. C’est un euphémisme que d’affirmer que le cinéaste mérite d’ores et déjà un prix pour une filmographie aussi riche et abondante.