Lady Gaga : Perfect illusion sur sa notoriété ? Que vaut le single...

Star immédiate qui s’est autoproclamée géniale, mais dont on a surtout été victime de sa crispation d’ego, Lady Gaga a connu l’échec aussi vite que la gloire, la contraignant, après l’oppulent et kitsch Artpop, de prendre une retraite forcée, comme pour répondre à l’overdose imposée aux non-fans qui l’avait minée.
Devenu un temps, incapable du tube, même avec des clips et des chansons pourtant correctes comme G.U.Y, la Gaga essaie donc de se faire moins sorcière et cherche à s’octroyer une crédibilité artistique en chantant jazz aux côtés d’un crooner ou en signant la B.O. d’un documentaire contre le viol nommée à l’Oscar. En France, personne ne s’en souvient, et c’est tant mieux, car cette pause musciale (on ne parlera pas de télé et d’American Horror Story) permet de savourer son grand retour pop à tête reposée.
Perfect Illusion, proposé ce vendredi 9 septembre sur les plateformes de téléchargement, est du pur Gaga, une basse qui démarre comme une chute de Born this way, une mélodie entêtante 100% miss fracas. Les couplets semblent issus d’autres tubes de la chanteuse, en particulier du premier opus, dont on aimerait sûrement retrouver l’insolente verve.
Après 2mn, ce titre formaté radio, ce veut plus emphatique comme pour marquer de fer rouge un retour qui se veut irrésistible. Mais Gaga, dans l’illusion de son importance musicale au coeur d’une industrie qui a bien évolué depuis son époque, doit se faire à l’idée, sa chansonnette est sympa, mais nullement incontournable, laissant l’auditeur en rade au niveau des émotions.
Itunes qui permet aux vieilles vedettes de se bercer d’illusions - décidément -, avec des numéros 1 systématiques pendant quelques jours, saura consoler ses fidèles qui y verront changement de style et originalité patente quand d’autres n’y verront qu’un petit succès de come-back pour une chanteuse qui, on va le dire en anglais, car l’expression lui sied si bien, semble toujours victime de ses delusions of grandeur.