Le 21 octobre 2014
Une voix exceptionnelle pour un album deep house au tempo nineties irrésistible.
Une voix exceptionnelle pour un album deep house au tempo nineties irrésistible.
En treize titres, l’album Sound of a woman s’impose comme l’un des meilleurs jalons dance de cette fin d’année 2014. La jeune Canadienne de 25 ans surfe évidemment sur la nostalgie des années 90 qui a été prégnante cette année au Royaume Uni, un peu moins en France, et a extirpé le meilleur de la décennie à une sauce contemporaine plus audible, mieux produit, quand le son garage du temps de Robin S paraît à nos oreilles irrémédiablement périmé. Elle met donc en scène, en 13 morceaux, les hymnes dance qu’écoutait sa maman quand elle était jeune, ces tubes qui ont bercé une enfance imprégnée de musique, puisque la jeune femme à la voix d’exception, aurait aimé faire carrière dans le jazz et la danse et s’y préparait il y a encore peu.
Révélée dans le monde en début d’année grâce à la puissance du tube Hideaway, Kiesza a fait sensation jusqu’aux USA. Le clip, long plan séquence virtuose et pêchu, a tourné en boucle sur les chaînes spécialisées. Sa reprise de What is love d’Haddaway a transcendé ensuite le titre original, en reprenant sa force mélodique pour le transformer en une ballade gorgée d’émotions, loin de la construction pauvre du produit d’Italo dance du début des années 90. Son 2e single, Giant in my heart, avec une base très proche du Nobody knows me de Madonna, et à fond dans la Haddaway mania, inscrivait dans la mélodie vocale toute la force de la chanteuse. Dans l’album, où l’on retrouve évidemment ces trois singles, d’autres morceaux de bravoure s’imposent dès les premières écoutes, notamment le titre éponyme, Sound of a woman, en 8e place, qui impose la carrure d’une chanteuse qui aurait eu toute sa pertinence à l’époque bénie de la Jungle et de la Trip Hop. No Enemiesz a tout du single calibré pour déchaîner le dance floor.
Sur un album où les sons cylindriques de Robin S (la voix de Show me love), se déchaînent, se mélangeant aux claviers synthétiques de l’époque, notamment lors du puissant Over myself, quelques écarts sont à noter : le hip hop peu heureux de Bad thing ou des titres plus doux comme le bien titré So Deep.
L’ensemble est un bel écrin pour la voix fabuleuse de cette jeune artiste qui est aux années 2010 ce que Tracey Thorn a pu être aux années 90, la voix de l’émotion la plus pure.
Galerie photos
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.