Johnny Hallyday : l’album Rester Vivant comblera à ses fans

13 titres de qualité pour un album qui marque le meilleur de Johnny depuis longtemps.

Johnny Hallyday, c’est un peu comme Mylene Farmer, des collectors, des rééditions, des albums live, pléthore de tournées et happenings, et, accessoirement, de nouveaux albums de temps en temps. On peut rapprocher l’aspect industriel d’une carrière marketing qui se fait au détriment des fans perçus comme des vaches à laid, surtout que beaucoup d’albums récents traînaient la patte, malgré l’investissement de compositeurs plus jeunes.
Avec l’album Rester vivant, Johnny revient pourtant inspiré. Avec des titres de Miossec ou de Yodelice, ou Daran, entre autres, il évoque le temps qui passe, avec toutes les interrogations sur l’avenir proche, et une belle pudeur quant à son regard sur le passé.
L’album a le blues dans la peau (Rester vivant ou l’épatant Au café de l’avenir), et correspond aux canons solides de la variété française (Regarde nous, A nos promesses) dans ses moments les plus mélodieux. L’entreprise est humble, malgré quelques morceaux un peu mélo comme Seul qui n’emballent pas plus que cela. Le reste est farouchement inscrit dans les gènes de Johnny, avec l’excellent J’ai ce que j’ai donné ou Te manquer. La voix de Johnny est pure (Te voir grandir), malgré des décennies passées à la mettre sous rude épreuve.
Au final les 13 titres se savourent comme au bon vieux temps des albums entiers d’Hallyday, dont la grande référence demeure Gang composé par Goldman (1987).