International standards

En livrant un album disco-funk qui semble écrit pour un James Bond ou le dernier Tarantino, Trio Exklusiv décroche la palme de l’album joyeux et stylé de l’été.

De la classe ils en ont. Du style aussi. Le trio issu de la mythique scène viennoise (comme un certain duo Kruder et Dorfmeister) pourrait très bien être le descendant des grands Funk Brothers qui illuminèrent de leur génie les années Motown. Car au-delà de leur talent indéniable à créer beats et basses pour les dancefloor de la planète, les Autrichiens sont avant tout de grands musiciens et qui savent s’entourer de quelques pointures du moment (Terry Callier ou encore le vibraphoniste australien Flip Philipp).
Nous disions donc classe et style. Des musiciens de haute voltige se prennent au jeu du grand méchant groove. Huit morceaux entre funk et disco pour une énergie présente de bout en bout. International standards sonne à la fois comme un objet de luxe un peu "tape-à-l’oreille" à la première écoute mais aussi comme un vieux vinyle vintage chiné dans une boutique de Londres. Un grand écart parfaitement maîtrisé entre un passé sonore luxuriant et une vision métissée de la musique. Le tout produit de façon magistrale.
Les p’tits gars de Trio Exklusiv ont décidé de pousser l’expérience un cran plus loin et de rentrer dans le cercle très fermé des quelques Blancs capables de jouer la soul music comme des Blacks. Vous verrez, en fermant les yeux vous n’aurez aucun mal à imaginer les cols "pelle à tarte", les coupes à l’afro et les paillettes. Laissez-vous gagner par la fièvre du samedi soir, cette année elle arrive d’Autriche.