Hunger Games La Révolte Partie 2 victime collatérale des attentats de Paris

L’économie au ralenti provoque des victimes collatérales en salle. Hunger Games a vu ses entrées diminuer de moitié pour son premier jour, par rapport à son prédécesseur, sorti à la même période.

L’ultime numéro d’une saga culte pour adolescents se doit de démarrer en fanfare. Twilight ou Harry Potter ont fédéré des records que Hunger Games La Révolte Partie 2 aura bien du mal à égaler, en raison de l’actualité parisienne tragique et notamment un mercredi caractérisé par l’assaut des forces spéciales contre des terroristes retranchés dans un appartement de Saint Denis qui a scotché les spectateurs à leur téléviseur.
Avec 150.000 entrées pour son premier jour, plus 55.000 si on inclut les avant-premières de la veille, les dernières aventures de Katniss sont donc éminemment tristes, ancrées dans la guerre et une trame de dystopie qui ne sied pas forcément au moral en berne des adolescents. Des chiffres en chute de 40% pour la France et 50% pour Paris, par rapport au précédent numéro. Un public cible de jeune fille, probablement sommées par leurs parents de rester à l’abri à la maison, explique cette chute impitoyable pour la plus grosse sortie annuelle du distributeur Metropolitan FilmExport.
Destiné à un public urbain qui aime la convivialité et qui refuse le repli sur soi, L’Hermine s’en sort bien et prouve que le public se rend encore bel et bien au cinéma. En continuation, Spectre, qui avait battu des records de fréquentation en première semaine malgré la tragédie du 13 novembre, s’offrant la meilleure première semaine annuelle, devant Les Minions, fait aussi de la résistance.