Houellebecq rhabillé par Fioretto

News : Si le pastiche constitue une forme de consécration pour un auteur raillé, alors on va reparler de Houellebecq à la rentrée. Son dernier roman Sérotonine fait l’objet d’une relecture automnale, intitulée Mélatonine. L’hormone du sommeil remplace donc le neurotransmetteur, associé à la sensation de bien-être, et le roman met en scène un écrivain en rébellion contre sa propre littérature, bien que celle-ci lui ait valu tous les honneurs. En effet, notre artiste décide de ne plus documenter le désarroi de l’homme occidental, mais d’écrire des récits gnan-gnan ou de publier des livres de développement personnel, ce qui demeure une garantie de succès commercial.
Mais l’industrie de l’édition ne l’entend pas de cette oreille et l’exhorte à poursuivre son travail d’augure crépusculaire de nos sociétés post-modernes. Le héros est donc envoyé à la campagne, aux fins de produire un ouvrage idoine. Le problème, c’est que son humeur ne semble pas s’en accommoder et qu’il dort de mieux en mieux...
Dans ce pitch alléchant, on reconnaît très approximativement la trame du dernier Houellebecq. On repère surtout l’humeur joyeuse de Fioretto, spécialiste du pastiche et dont on se rappelle le désopilant Et si c’était niais, qui passait à la moulinette du rire les auteur(e)s les plus en vue du moment, parmi lesquels Marc Levy, Anna Gavalda, Christine Angot ou Frédéric Beigbeder. Le trublion littéraire ne s’était jamais attaqué à la star Houellebecq. C’est chose faite et on attend le résultat avec impatience.